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Échos de l'actualité sociale et de la santé (4 décembre 2014)


Sida : la discrimination perdure

Les contaminations au virus VIH restent nombreuses. Pour tenter de les ralentir, les associations actives dans ce secteur lancent une campagne et une expo où chacun peut dire ce qu'il a sur le cœur en matière de sida et de discrimination.

Toutes les nouvelles sur le front du sida ne sont pas mauvaises. Ainsi, en Belgique, la transmission du VIH de la mère à l'enfant a quasiment disparu. C'est le sens d'un visuel en circulation actuellement, montrant une maman heureuse de son récent accouchement, alors que son entourage l'avait dissuadé d'avoir un enfant en raison de sa maladie. Mais le message adjacent, lui, rappelle une réalité bien plus dure : l'exclusion et les discriminations envers les personnes séropositives.

Elles restent d'actualité : à l'hôpital, chez le médecin, au travail, dans la vie privée, etc. Il faut donc rappeler, encore et toujours, qu'il est possible de vivre en couple et d'avoir un job normal tout en étant malade et sans risque de contaminer qui que ce soit. La loi anti-discrimination, d'ailleurs, veille au grain, avec le Centre interfédéral pour l'égalité des chances. C'est aussi l'objet de la récente campagne de la Plate-Forme Prévention Sida, axée sur l'idée de solidarité avec les gens malades, qui a démarré le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida.

Les organisations qui en sont porteuses ne cachent pas que le climat de la prévention, en la matière, n'est pas bon. Les nouvelles contaminations par le VIH, dans notre pays, se maintiennent à un niveau élevé : 1.115 nouvelles infections ont été diagnostiquées l'année dernière. Les comportements à risque augmentent, comme en témoigne la recrudescence des infections sexuellement transmissibles. La connaissance des modes de transmission et des méthodes de protection reste insuffisante. Le dépistage est lacunaire ou se réalise trop tardivement. Or ce retard postpose la prise en charge médicale des personnes contaminées et génère de nouvelles contaminations.

Le contexte politique, lui non plus, n'est pas au beau fixe, selon la Plate- Forme, mais aussi deux associations actives dans ce secteur : Ex Aequo et SidAids Migrants. Toutes trois s'inquiètent de certaines déclarations à la Chambre de la nouvelle ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, laissant entendre qu'elle renvoie aux entités fédérées la tâche de coordonner le Plan interfédéral de lutte contre le sida lancé il y a un peu plus d'un an. Et de regretter l'absence, à ce stade, du monitoring de ce plan de même que le report de la mise en place du Conseil national des personnes vivant avec le VIH. "Chaque nouvelle contamination est le signe d'un échec…".

//PhL

>> Plus d'infos : www.preventionsida.org • 02/733.72.99 • Une exposition de photos et de petits films, axés sur des témoignages, circule en ce moment à Bruxelles et en Wallonie. Interactive, elle laisse à chacun la possibilité de livrer ce qu'il a sur le cœur en matière de sida, par exemple via son smartphone.

© Ph. Turpin BELPRESS

Pollution de l'air : le diabète aussi...

Les effets de la pollution de l'air sur la santé sont de mieux en mieux connus. Mais ils restent trop peu considérés par les décideurs politiques. Les mutualités de 27 pays tirent la sonnette d'alarme.

Chaque année, l'exposition de la population européenne aux différentes formes de pollution de l'air coûterait entre 330 et 940 milliards d'euros, soit 3 à 9% du PNB. La fourchette a beau être large, elle n'occulte pas cette réalité : la pollution de l'air est largement sous-estimée par les pouvoirs publics en termes d'impacts sur la santé. Selon un vaste conglomérat regroupant les mutualités de 27 pays du monde entier (Association internationale de la mutualité) et diverses ONG de promotion de la santé environnementale, ce constat est d'autant plus probant que de récents travaux scientifiques confirment le rôle de cette pollution dans de nombreuses pathologies.

Parmi celles-ci, le cancer du poumon mais aussi... le diabète et les maladies cardio-vasculaires. "L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment lancé un message d'alerte aux décideurs politiques, commente Michael Callens, directeur du Département "Recherche et développement" à la Mutualité chrétienne et président du Groupe inter-mutualiste belge sur les maladies environnementales. Les effets sur la santé s'observent à des seuils de concentration plus bas que ce qu'on pensait auparavant. La gamme des effets est aussi plus large. Les bases scientifiques sont claires, il est temps d'agir".

La Déclaration de Bruges, qui reprend l'intégralité de l'appel des mutualités et des associations, est actuellement sur la table des décideurs européens. Ceux-ci doivent adopter le "Clean Air Package", un ensemble de mesures de réduction de la pollution à l'horizon 2020 à 2030. À l'échelle belge, elle fait curieusement écho à un article récent de Test-Achats qui dénonce la pénétration de divers polluants automobiles (dioxydes d'azote, particules fines et ultra-fines) jusqu'à l'intérieur des véhicules, et cela quelle que soit leur âge. Un expert de la KUL y rappelle que, chez nous, l'inhalation de particules fines réduit, à elle seule, l'espérance de vie de dix mois. En moyenne et pas seulement parmi les automobilistes...

//PhL

>> Plus d'infos : Association internationale de la mutualité (AIM) : www.aim-mutual.org
Test-Santé, numéro 124, p.30 à 33 : www.testachats.be

© Ph. Turpin BELPRESS

Onéreuse, la vie en rose

Selon une enquête du collectif Georgette Sand (France), les femmes payent souvent plus cher que les hommes une série de produits pourtant identiques. On parle de l'émergence d'une "taxe rose". En cause : la segmentation du marché et un marketing genré.

L'histoire débute sur un constat : chez Monoprix, en France, cinq rasoirs jetables coûtent à une femme 1,80 euros. L'homme, quant à lui, peut en acquérir dix au prix avantageux de 1,72 euros. Mais ce n'est pas tout… Gel de rasage : 1,75 euros pour monsieur, 3 euros pour madame. Déodorant "maxi protection" : 3,96 euros contre 4,51 euros. Et ainsi de suite…

La taxe rose, telle que l'appelle désormais le collectif Georgette Sand(1), est une différence de prix sur des produits ou des services similaires voire identiques non justifiée. Le packaging genré (bleu ou rose) fait croire qu'un produit convient davantage à monsieur qu'à madame. En sus, la séparation du rayon "homme" et "femme" accentue cette perception et n'encourage pas les clients à comparer les produits. Le principe de la "double peine" est évoqué par le collectif : les femmes payent plus cher alors que, de surcroît, il est prouvé que l'égalité de salaire et de pension n'est pas – encore – acquise.

Discrimination tarifaire ? Oui, confirme Paul Belleflamme, professeur d'économie à l'Université catholique de Louvain(2), puisqu'il s'agit de "vendre le même produit (ou des versions légèrement différentes de celui-ci) à différents consommateurs à des prix nets différents". Évoquant le "Monoprix case", il précise : "ce n'est pas la différence de coût qui explique la différence de prix mais bien une différence de demande". Les femmes paient plus parce que les enseignes ont compris qu'elles étaient prêtes à payer plus cher que les hommes pour ces produits.

Faut-il que l'État impose un prix uniforme ? Pas si simple… La gent féminine, ravie, payerait moins cher ses rasoirs, au contraire de la masculine qui, elle, verrait d'un mauvais œil le prix de son produit augmenter. Et que dire des enseignes qui les commercialisent ? "Imposer un prix uniforme est susceptible de faire plus de tort que de bien", conclut Paul Belleflamme. Mettre un terme à la discrimination tarifaire "passe plutôt par une meilleure information des consommateurs pour qu'ils puissent faire leurs choix de manière éclairée, en se libérant des stéréotypes". La vie en rose ou en bleu, quel - le différence ?

//MaC

(1) www.womantax.tumblr.com

(2) Focus, Regards économiques, 15 novembre 2014 • www.regards-economiques.be

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