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Échos de l'actualité sociale et de la santé (2 octobre 2014)


Jean-Claude Juncker au Parlement européen
© Reporters - Abaca

L'Europe des patients ou des clients ?

La Commission européenne fait un pas supplémentaire vers la marchandisation des soins de santé. Elle retire les compétences liées aux médicaments et aux technologies médicales des mains de la Direction générale (DG) "Santé et consommateurs" (Sanco). À l'avenir, la sécurité et l'efficacité des médicaments seront évaluées par les industriels eux-mêmes.

Stupéfaction générale : le nouveau président de la Commission européenne veut confier à la Direction générale "Marché intérieur et industrie", la compétence des médicaments et des technologies médicales. Le message ? Les médicaments deviennent des biens de consommation ordinaires ! Qui pour évaluer l'efficacité et la sécurité des produits mis sur le marché ? Qui pour faire aboutir le projet de transparence des essais cliniques et des prix des produits pharmaceutiques ? Jean-Claude Juncker a désigné les industriels, eux dont la mission consiste à promouvoir la compétitivité de l'industrie et de l'économie européennes. D'une certaine manière, n'est-ce pas donner aux Européens le signal que les intérêts économiques passent avant leur santé ?

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Plusieurs organisations dont l'AIM(1), dans un courrier commun, ont témoigné leur "étonnement". Étonnement de voir cette décision prise alors que "la crise économique, le vieillissement de la population, les avancées technologiques et les nouvelles menaces sur la santé mettent en péril la durabilité des systèmes de santé européens et que les écarts de santé entre les états-membres augmentent".

Poli, JC. Juncker leur a répondu. Dans sa missive, il précise que si les produits pharmaceutiques intègrent bien la nouvelle DG "Marché intérieur", celle-ci "travaillera étroitement avec le directoire responsable de la santé et sécurité alimentaire". Collaboration qui se concrétisera, par exemple, au sein de l'Agence européenne des médicaments (EMA). C'est précisément ce qui pourrait devenir inquiétant aux yeux de certains acteurs du secteur de la santé et de la protection des consommateurs : voir des groupes de pression économiques se pencher sur des questions de santé publique.

Le président de la Commission semble décidé. Ceux qui militent contre le projet ont alors pris le problème par un autre bout : les eurodéputés. C'est eux qui approuveront ou non la proposition de Jean-Claude Juncker. Dès lors, Test-achats, la Ligue des usagers des services de santé (Luss), le Collège intermutualiste et la Plateforme flamande des patients leur ont adressé une lettre les exhortant de "défendre notre santé publique en […] demandant que la compétence des médicaments et des dispositifs médicaux demeure là où elle doit être, soit auprès du Commissaire de la Santé". Leur voix sera-t-elle relayée au sein du Parlement européen ? Réponse le 22 octobre, date à laquelle la sélection de commissaires européens sera approuvée ou non par les eurodéputés.

//MaC

(1) Association internationale de la mutualité dont est membre la MC.

© MC

Les "vitaminés" passent à l'action

La joyeuse bande des "vitaminés" part à l'assaut de la pyramide alimentaire. "Victoire la poire" et ses copains super-héros ont une mission : amener les enfants à apprendre un tas de choses sur l'alimentation, tout en s'amusant.

La pyramide alimentaire… Pas toujours facile de respecter ses préceptes. Notamment lorsque le regard, stimulé par la gourmandise, porte vers le sommet de la structure triangulaire, précisément là où les sucreries brillent de mille feux. Ceci dit, la gourmandise n'est pas la seule raison qui pousse à consommer des aliments gras et sucrés en dehors des grandes occasions. De mauvaises habitudes peuvent très rapidement survenir dans la vie quotidienne, invitées, le plus souvent, par un rythme infernal, la fatigue, ou le man que d'informations…

D'où la réalisation d'un livret ludique à destination des enfants (dès six ans) et de leurs parents : "Le club des vitaminés, le plaisir de bien manger". Objectifs défendus par Infor santé, le service de promotion de la santé de la MC : améliorer les con - naissances de l'enfant en matière d'alimentation saine, encourager la consommation de fruits et de légumes et favoriser des collations de qualité. Les parents en reste ? Pas du tout ! Eux sont aussi nourris de conseils variés.

Au fil des pages, plusieurs thèmes sont servis. Tout d'abord, la pyramide alimentaire, sa structure et sa composition. Pincée d'originalité dans la recette d'Infor santé : l'enfant est invité à placer lui-même les aliments dans une pyramide vide. Le graphisme sert l'exercice puisque les super-héros dynamisent les pages du livret. Ensuite, petit-déjeuner, collation et goûter sont abordés avec, pour agrémenter chacun de ces thèmes, des jeux, des coloriages, des exercices… Chaque partie se clôture par "le coin des parents", où quelques astuces sont mises en avant. Le dernier chapitre invite enfants et adultes à se diriger vers la cuisine pour "donner goût" à la pratique. Une animation et deux recettes originales auront raison de leurs dernières appréhensions sur les mots "fruits et légumes".

//MaC

© Gérard Houin BELPRESS

Guillain-Barré, un syndrome rare et mal (re)connu

Picotements, sensations de décharge électrique ou de vibrations dans les pieds et les mains, faiblesse musculaire, douleurs intenses au dos et dans les jambes : tels sont les premiers symptômes du syndrome de Guillain- Barré. Une association de patients tente de mieux faire (re)connaître cette maladie et de soutenir les personnes qui en gardent des séquelles.

"Imaginez qu’un jour où vous êtes tranquillement en famille, vous êtes pris de violents maux de tête et de fourmillements dans les doigts et les orteils ainsi qu’un très grand mal de dos. Au bout de quelques heures, apparaissent soudainement des douleurs vives et, en quatre jours, vous vous retrouvez sur un lit d’hôpital, paralysée jusqu’au cou avec, autour de vous, des médecins en panique car vous êtes un cas jamais vu auparavant…" C’est ce qui est arrivé à Anne- Cécile Maréchal, il y a sept ans déjà. Elle n’est malheureusement pas la seule à vivre au quotidien avec les séquelles de cette maladie rare (1 à 2 cas sur 10.000) qui affecte les nerfs périphériques.

La cause exacte de ce syndrome n’est pas connue mais la démyélinisation a probablement une origine auto-immune. La plupart des cas surviennent quelques jours, voire quelques semaines après une infection virale ou bactérienne : rhinite, sinusite, troubles gastriques et intestinaux. Les cytomégalovirus et le virus de la mononucléose infectieuse semblent souvent en cause. Les excipients de certains vaccins sont aussi incriminés mais aucune étude n’a véritablement permis d’établir leur rôle dans le déclenchement de la maladie(1).

La sévérité du syndrome de Guillain- Barré est très variable, tout comme son évolution. Il importe de diagnostiquer le syndrome le plus vite possible pour débuter le traitement médicamenteux avant que les lésions des nerfs soient importantes. Dans la majorité des cas, la gaine de myéline se reconstruit peu à peu et le patient récupère au bout de six à douze mois. Cependant, dans les cas sévères, la rééducation est longue et le patient garde des séquelles sensitives pouvant aller jusqu’à la paralysie des membres. "Aussi étrange que cela puisse paraître, je marche mais sans sentir mes jambes, explique Anne-Cécile Maréchal. C’est d’autant plus difficile à vivre que les séquelles ne sont pas visibles et qu’aucun médicament ne peut soulager mes douleurs", témoigne-t-elle. Active au sein de l’association Guillain-Barré, elle plaide pour une meilleure prise en charge par l’Assurance soins de santé. Elle invite les personnes atteintes de ce syndrome et leurs proches à ne pas rester isolées et à prendre contact avec l’association pour s’informer et partager leur vécu.

//JD

(1) Pour en savoir plus, consulter le site www.orpha.net.

>> Le samedi 18 octobre, l’association Guillain-Barré organise à Ciply (région de Mons) une après-midi de rencontre et d’information sur le bien-être et la lutte contre les douleurs. Infos : 0474/99.20.79. • annececile.marechal@gmail.com • www.guillainbarre.be

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