Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Échos de l'actualité sociale et de la santé (4 septembre 2014)


© MAXPPP BELGAIMAGE

Le burn out mieux reconnu

Quarante-cinq ans après sa première dénomination officielle, le burn out (épuisement professionnel) fait son apparition explicite dans la législation belge. Ce changement devrait rendre la reconnaissance de ses victimes moins fastidieuse.

À peu près 20.000 personnes souffriraient de burn out en Belgique. Ce chiffre est approximatif. Il ne tient probablement pas compte de toutes les situations où une personne vit son travail comme pesant, épuisant, dénué de sens. S’il est difficile de répertorier tous les cas, c’est notamment parce que l’épuisement professionnel est, par nature, un mal qui frappe ses victimes par traîtrise : il frappe lentement, insidieusement.

La personne - souvent méticuleuse et bien considérée dans son environnement professionnel - met en œuvre des stratégies d’adaptation qui l’empêchent de détecter ce qui la ronge de l’intérieur. Et puis un jour, ça craque…

La législation (deux lois et un arrêté) qui entre en vigueur ce 1er septembre devrait aider à une meilleure reconnaissance du burn out et à une réaction plus précoce au sein du monde du travail. Avant cette date, faire reconnaître un burn out devait passer par une procédure impliquant qu’il y ait eu harcèlement ou violence. La nouvelle procédure repose sur un constat plus large, impliquant que l’épuisement peut trouver son origine dans d’autres facteurs, comme une mauvaise organisation du travail. Le travailleur ne devra donc plus déposer une "plainte motivée pour harcèlement" mais pourra demander une "intervention psychosociale individuelle".

Par ailleurs, l’approche devient plus collective. Cela signifie que l’employeur est chargé de réaliser une analyse des risques psychosociaux liés au travail dans son entreprise. Et que, lorsqu’une personne introduit une demande d’intervention alors que d’autres sont concernées (dans l’entreprise, le service, etc.), le conseiller en prévention doit alerter l’employeur. Celui-ci doit alors prendre des mesures conservatoires pour faire disparaître le risque, en collaboration avec le Comité de prévention et de protection au travail (CPPT). Cette procédure, qui repose sur une plus grande transparence entre les personnes concernées, veille néanmoins à ce que l’anonymat du "plaignant" soit garanti et à ce que le respect du secret professionnel reste de mise.

La nouvelle loi prévoit aussi la modification du statut de la "personne de confiance" en entreprise, notamment quant aux incompatibilités de sa mission avec certaines fonctions. Il reste à voir si toutes ces modifications seront de nature à s’attaquer aux racines du problème, parmi lesquelles une exigence croissante de flexibilité et de compétitivité sur le marché du travail.

//PhL

© BELGAIMAGE

Famille d'accueil, partenaire de l’école ?

En Belgique francophone, 3.400 enfants sont accueillis dans une famille d'accueil, temporairement écartés de leur famille d'origine. Ils intègrent alors une nouvelle structure familiale que l'on veut disponible, bienveillante et propice à une scolarité épanouie. Le parent d'accueil peut-il être l'interlocuteur de l'école ? L'Ufapec(1) aborde la question.

Qui pour signer les évaluations, un bulletin ou les autorisations de sortie d'un enfant accueilli ? En principe, ce rôle incombe au représentant légal de l'enfant. Représentant qui, pour des raisons X ou Y , ne peut assumer cet acte. "Il est extrêmement important que les parents d’origine puissent être au courant de la vie scolaire de leur enfant, évoque Christian Leidgens, directeur d'un service d'accueil résidentiel. Mais, en pratique, ce n’est pas toujours facile, car il y a des contraintes matérielles, physiques ou psychologiques…"

Délicat, quand on ne partage pas le quotidien de son enfant, d'assumer les prérogatives de l'autorité parentale. Dans une étude, l'Ufapec fait remarquer que pour la famille d'origine "il est difficile de se sentir dépossédée de son enfant et, dans un même temps, de s'impliquer dans sa scolarité".

En attendant, les directions d'école sont perdues, ne sachant pas "comment" et "vers qui" communiquer à propos des enfants qui vivent en famille d'accueil… Situation qui constitue une lacune légale, comme le souligne l'Union des associations de parents. Il en découle des entraves à la scolarité sereine de l'enfant, con traire à son intérêt supérieur.

L'Ufapec trace alors des pistes qu'il serait, selon elle, utile d'emprunter. D'abord, une information claire devrait être donnée aux chefs d'établissements par les services de placement pour que la réalité de l'enfant soit connue. Ensuite, un équilibre est à trouver entre, d'une part, la prise de décisions quotidiennes laissée aux familles d'accueil et de l'autre, les questions plus importantes (choix de l'école, de l'orientation philosophique…) qui reviennent à la famille d'origine ou à l'autorité de placement compétente. Enfin, l'ASBL rêve d'un statut juridique clair pour les familles d'accueil, celui-ci laissant une place à la famille d'origine tout en précisant le rôle de chacun dans le cadre du placement, et ce, en fonction du type de placement. Dans l'attente d'un tel dispositif, l'Ufapec espère voir au moins certains documents scolaires adaptés et le rôle de "co-éducateurs" valorisé pour les familles d'origine et les familles d'accueil.

//MaC

>> Plus d'infos : Quelle place pour les familles d'accueil dans les relations parents-école ?, étude réalisée par France Baie, juillet 2014, téléchargeable sur www.ufapec.be.

(1) Union francophone des associations de parents de l'enseignement catholique.

© CSC Bruxelles

"La précarité des femmes va encore s’aggraver"…

… C’est ce que prédisaient notamment la Plateforme féministe socio économique(1) et les Femmes CSC lorsque sont entrées en vigueur les mesures relatives aux allocations de chômage, en 2012. Aujourd’hui, leurs craintes se précisent.

Entrée en vigueur il y a presque deux ans, la réforme de l’assurance chômage a apporté deux modifications essentielles. Premièrement, les al - locations de chômage diminuent plus fortement et plus vite qu’avant. Deuxièmement, les allocations d’insertion (ex-allocations d’attente) sont limitées à trois ans maximum, quel que soit leur âge pour les cohabitants. Les chefs de ménage et les isolés, quant à eux, seront exclus à l’âge de 33 ans.

"Les femmes sont les principales victimes de ces deux mesures", dénonce Ana Isabel Rodríguez, responsable de l’action Femmes CSC Bruxelles. Le passage plus rapide au forfait affecte tout particulièrement les mères ayant charge de famille, explique-telle. Leur allocation peut vite descendre à 1.134,90 euros par mois, c’est-à-dire bien en deçà du seuil européen de pauvreté (quelque 1.300 euros pour une personne avec un enfant à charge). Par ailleurs, surreprésentées parmi les cohabitants, les femmes sont plus nombreuses à descendre vers les catégories d'allocations les plus basses pour atterrir au forfait de 503,62 euros par mois. "De plus, ajoute la syndicaliste, les dernières périodes au forfait ne sont plus assimilées pour la pension sur base du dernier salaire perdu mais du droit minimum. Cette mesure ne fera qu’accroître la pauvreté des femmes à l’âge de la pension".

Même constat à l’analyse de la limitation dans le temps des allocations d'insertion. Dès janvier 2015, les premières exclusions seront prononcées. Elle devraient se chiffrer par dizaines de milliers dans le pays, estiment les syndicats(2). Les femmes formeraient les 2/3 des exclus, notamment en raison du fait qu’elles travaillent davantage à temps partiel et avec des contrats à durée déterminée. Des mesures d’assouplissement ont été prises par le gouvernement sortant mais elles ne remettent pas en question le principe de l’exclusion.

"On assiste au passage d’un système de solidarité à un système d’assistanat, s’indigne Ana Isabel Rodríguez. Avec la Plateforme, nous dénonçons cette discrimination indirecte à l’égard des femmes, interdite tant par les législations européennes que belges. Nous demandons au futur gouvernement fédéral de retirer ces mesures de la législation chômage. Il faut aussi que cessent les économies faites sur le dos des travailleurs et travailleuses sans emploi alors que sont accordés des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises".

//JD

(1) Font partie de cette Plateforme : Vie féminine, la CSC, la FGTB, le Monde selon les femmes, l’Action chrétienne rurale des femmes, etc. Infos sur www.cffb.be (nouvelles).

(2) À Bruxelles, les Femmes CSC estiment qu’environ 6.300 bénéficiaires d’une allocation d’insertion risquent d’en être exclus.

Réagir à cet article

Retour à l'index

Echos de l'actualité 2013

Echos de l'actualité 2012

Echos de l'actualité 2011

Echos de l'actualité 2010

Echos de l'actualité 2009

Echos de l'actualité 2008

Echos de l'actualité 2007

Echos de l'actualité 2006

haut de page