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Échos de l'actualité sociale et de la santé (19 juin 2014)


 

Toutes les oranges ne sont pas sucrées

50 à 60 sacs de 40 kilos par jour. C’est ce que doivent ramasser, chaque jour, les travailleurs saisonniers dans certaines orangeries du Brésil. Le prix à payer pour nos petits déjeuners européens ? Solidarité mondiale refuse cette logique de l’inévitable. Et invite à faire pression, d’un petit clic, sur nos mandataires européens.

Ce qu’il y a de bien, avec les “Mondials”, c’est qu’on peut voyager moins bête et gratis. Et, grâce à la couverture médiatique omniprésente sur la Coupe du monde, apprendre mille chose sur le pays hôte. On apprend ainsi, avec Solidarité mondiale (l’ONG du Mouvement ouvrier chrétien), que le jus d’orange qui aboutit dans nos petits déjeuners provient à 80% du Brésil, particulièrement du Sud-Est du pays.

Là-bas, dans cette région pourtant riche selon les indicateurs économiques classiques, des dizaines de milliers de cueilleurs d’oranges saisonniers, venus en général du Nord du pays (à 3.000 kilomètres de là…), s’éreintent chaque jour la santé. Ces travailleurs saisonniers doivent en effet récolter environ deux tonnes par jour pour espérer gagner le salaire minimum légal, soit neuf euros quotidiens. Or, pour vivre de ses revenus du travail au Brésil, il faut gagner au moins 14 euros par jour. Par ailleurs, si les employeurs fournissent un logement et de la nourriture aux ouvriers, ceux-ci doivent souvent s’endetter ou accepter de voir leur salaire sérieusement raboté pour en bénéficier.

Certains défenseurs des droits de l’homme s’en émeuvent, comme l’initiative chrétienne Oscar Romero et la Centrale des employés et des services publics allemande Verdi. Elles n’hésitent pas à parler de travail forcé, voire d’esclavage. Elles estiment, après enquête approfondie, que ces pressions sur les salaires concernent également les gens qui, ici, en Europe, travaillent dans les usines d’embouteillage (le jus d’orange est importé en Europe sous la forme de pulpe séchée, ensuite réhydratée).

Que faire ? Avoir recours au commerce équitable est une piste valable, mais d’une portée limitée. C’est pourquoi de tels acteurs syndicaux et associatifs préfèrent viser directement le cœur de la cible, moins “sexy” mais davantage porteur de changements à large échelle. Solidarité mondiale invite ainsi le grand public à signer rapidement, sur www.pressescommedesoranges.be, une pétition relative aux négociations commerciales que l’Union européenne va bientôt entamer avec le Brésil et avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Venezuela). C’est là, en effet, que se définiront – ou pas– les critères relatifs à l’amélioration des conditions de travail de ces saisonniers oubliés.

//PhL

© DPA REPORTERS

L’obésité et le surpoids frappent un humain sur trois

Au cours des trois dernières décennies, les problèmes de santé liés à une alimentation déséquilibrée, surtout trop riche en graisses, ont explosé. Les pays riches ne sont plus les seuls concernés, loin s’en faut.

Près de 671 millions de personnes souffrent aujourd’hui d’obésité dans le monde. Fait notable, celle-ci progresse à une vitesse foudroyante également dans les pays en développement ou dans les pays émergents : Inde, Russie, Brésil, Mexique, etc. Tels sont les principaux résultats d’une étude parue récemment dans la revue scientifique The Lancet qui, pour la première fois, a rassemblé les données harmonisées pour 188 pays.

La population frappée par la surcharge pondérale est passée de 857 millions en 1980 à 2,1 milliard en 2013. Les pays les plus concernés restent les États- Unis et l’Australie (un adulte sur trois y est obèse) mais l’évolution gagne l’Europe (un obèse sur quatre au Royaume-Uni, 22% de la population en Allemagne) et, par ailleurs, des pays importants sur le plan démographique (Egypte, Pakistan, Indonésie…) sont de plus en plus frappés par l’obésité. Dans les pays en développement, l’excès de masse corporelle frappe davantage les femmes que les hommes, soit le contraire de ce qui s’observe dans les pays développés.

Cette évolution est inquiétante. D’abord parce qu’elle annonce une augmentation des cancers, diabètes, crises cardiaques et autres accidents vasculaires cérébraux, qui risquent de faire exploser les budgets nationaux des politiques de soins de santé. Ensuite parce que, dans les pays développés, surcharge et obésité frappent davantage les populations plus fragiles sur les plans économique et social.

Le constat du Lancet fait cruellement écho, chez nous, au cri d’alarme lancé il y a un an par l’Académie royale de médecine, selon laquelle un enfant sur quatre est dorénavant en surpoids en Belgique. À l’époque, l’Académie s’était également inquiétée du fait que la médecine de première ligne reste très largement dépourvue en moyens de riposte, faute de pouvoir renvoyer les jeunes patients vers des structures spécialisées. De quoi, une nouvelle fois, s’interroger sur les moyens réduits consacrés à la prévention face au rouleau compresseur qu’est le marketing promotionnel de la nourriture low cost, source de graisse et de sel.

//PhL

© Serge Manceau/BELPRESS

Un besoin d'énergie comme de pain

Depuis des siècles, le pain tient sa place d'aliment de base dans la culture alimentaire occidentale. Ces dernières décennies, dans l'assiette, il laisse sa place à des aliments moins utiles à l'équilibre nutritionnel. Une brochure(1) revient sur les bienfaits de la miche.

De nombreux régimes en vogue prônent la suppression du pain, louant les avantages d'une alimentation sans féculents (et donc sans glucides). Pourtant, à ce jour, aucun de ceux-ci n'a apporté la preuve de son efficacité sur la longueur. Reste aussi qu'au-delà du manque de fruits et de légumes, l'origine des déséquilibres nutritionnels observés de nos jours s'explique par un manque de glucides complexes, dont le pain et d'autres féculents constituent les principales sources.

Avantageusement situé dans la pyramide alimentaire, le pain contient ces nombreux glucides complexes (source d'énergie sur la durée), des fibres alimentaires et très peu de graisse (cela dépend bien évidemment de la garniture couchée sur la tartine). Selon le Conseil supérieur de la santé, plus de la moitié de l'énergie devrait être apportée par les glucides dans une alimentation équilibrée. “L'apport glucidique devrait être réalisé pour l'essentiel par la consommation de céréales complètes, de légumineuses, de fruits et de légumes”, précise-t-il. Or, sur dix Belges, un seul d'entre eux ingère plus de 30% d'énergie sous forme de glucides complexes.

Carré blanc ou pain complet ? Le choix du produit a son importance. “Complet” signifie que la farine de ce pain a été obtenue à partir de l'ensemble du grain de blé, c'est-à-dire de la couche de son qui entoure le grain, ainsi que du germe. Une farine obtenue à partir de l'ensemble du grain est plus riche en nutriments et en composés protecteurs (fibres, minéraux, vitamines, acides gras essentiels, antioxydants…).

La farine blanche du carré, du boulot, de la baguette ou encore de la ciabatta, au contraire, est raffinée et a donc perdu ces précieuses composantes. Même chose pour les pains multicéréales ou les pains bios qui, au-delà de leur nom engageant, ne sont pas systématiquement des produits céréaliers complets. Faut-il se fier à la couleur du pain pour déterminer celui qui sera le plus complet? Pas sûr, certaines pâtes étant colorées pour “faire croire que…”.

Le meilleur réflexe du consommateur sera, dès lors, de demander au boulanger s'il s'agit bien d'un pain élaboré avec des farines complètes.

//MaC

>> Le pain, c'est si bon pour l'équilibre aussi !, édité par l'Observatoire de la santé du Hainaut. Brochure gratuite et disponible au 065/87.96.00 • http://observatoiresante.hainaut.be

© Philippe Turpin/BELPRESS

Faux ongles et grandes précautions

Les faux ongles ont la cote. Que ce soit par attrait esthétique ou pour essayer de perdre certaines manies (se ronger les ongles par exemple), nombreuses sont celles qui adoptent cette nouvelle tendance. Mais, qu’en est-il des risques éventuels pour notre santé? Y a–t-il des précautions à prendre ?

Les salons spécialisés en manucure et pose de faux ongles fleurissent çà et là. Ils s'ajoutent aux instituts de beauté qui prennent soin du corps – y compris des mains. La tendance est visible. Même en grande surface, les kits de faux ongles se trouvent aisément en rayon.

Avis aux néophytes, il existe plusieurs types de faux ongles :

  • les faux ongles en résine acrylique. Dans ce cas-ci, la résine est appliquée sur l’ongle naturel et façonnée selon la longueur souhaitée;

  • les faux ongles en gel. Il s’agit du procédé le plus utilisé. On recouvre l’ongle d’une sorte de colle puis on y ajoute une capsule de gel, séchée ensuite sous UV;

  • les capsules de plastique. Ces capsules sont collées sur les ongles. On retrouve ce type de faux ongles en grande surface.

Y a-t-il des risques pour la santé à utiliser ce type de produits? Infor santé, service de promotion de la santé de la Mutualité chrétienne, en observe quelques-uns. “Les faux ongles fragilisent et abîment les ongles naturels. Ceux-ci sont amincis, perdent de leur solidité et deviennent cassants. En cas d’utilisation prolongée et régulière des faux ongles, le risque de décollement des ongles naturels est important. Sur l'ongle naturel, le risque de voir se développer des mycoses n’est pas à exclure”. En effet, si les faux ongles sont portés trop longtemps ou s'ils sont mal entretenus, des bulles d’air peuvent se former sous l’ongle. Celles-ci favorisent l’apparition de mycoses.

Par ailleurs, les risques viennent aussi des colles, gels et résines des faux ongles. “Ils contiennent des produits chimiques agressifs qui pénètrent dans la peau à travers l’ongle. Bien souvent, avant la pose des faux ongles, l’ongle naturel est limé, ce qui favorise d’autant plus la pénétration de ces substances dans la peau. Quant à l’acrylique utilisée pour la confection des faux ongles en résine, elle peut provoquer de l’eczéma de contact. L’allergie peut se développer sur le bout des doigts mais aussi sur d’autres parties du corps comme les paupières, le visage ou le cou qui sont en contact direct avec ce produit allergisant”.

Pour Infor santé, l’idéal serait d’éviter les faux ongles. Le service de promotion de la santé ajoute que “si on souhaite tout de même en porter, il est préférable de les garder durant une très courte période, une semaine maximum”. Et de recommander de toujours s'adresser à un professionnel de la manucure. Idem en cas de doute sur la “santé” des ongles (aspect, couleur…) : il s'agit de consulter un dermatologue.

© Luc Delcominette/BELPRESS

La pension à l'horizon

Pensez plus tôt à plus tard”, conseille-t-on déjà aux cinquantenaires. Car ils seraient peu nombreux à préparer la période de vie après le travail. Pas simple pourtant de changer de rythme, de revenus, d'activités… du jour au lendemain. Pour accompagner ce passage “en douceur”, vers une nouvelle étape de la vie, Énéo et la Mutualité chrétienne (MC) éditent un petit guide très complet et proposent des échanges d'expériences.

La retraite est une aventure”, observe François Verhulst, volontaire auprès du mouvement social des aînés, Énéo. Lui-même retraité, il accompagne d'autres personnes qui s'y préparent. Les recommandations commencent en effet à percoler : anticiper permet de dédramatiser, d'installer des repères pour la vie à venir. C'est aussi ce que propose le “petit guide du temps retrouvé” disponible auprès d’Énéo, ainsi qu'un blog sur la Toile pour interagir sur le sujet.

Initié par la Mutualité chrétienne de Liège, le livret vient d'être étoffé et étendu à l'ensemble des régions. Il soutient les premières réflexions à propos de la pension, sur un mode clair, positif et rassurant. Premier volet : la réglementation pension, cette matière ardue ! Quels éléments permettent de calculer la pension? Existe-t-il un minimum garanti ?… Le guide y répond et donne les contacts utiles (notamment des services pension de la MC) pour en savoir plus. Le guide invite aussi à “prendre un peu de hauteur”, pour comprendre le système de protection sociale belge, qui permet de payer les pensions. Sans longueur, il aborde de manière didactique les différents types de pensions et produits financiers assimilés aux pensions (produits collectifs comme assurance de groupe et produits individuels comme épargne-pension).

Mais la pension n'est pas seulement une affaire de papiers à remplir, voire une question pour les organismes de pensions, elle concerne aussi d'autres aspects de la vie à envisager sous un angle différent. Par exemple, au sein d'un couple. Du temps disponible se libère. Sera-t-il l'occasion de belles retrouvailles ou de conflits à surmonter? Par exemple, pour les grands parents. Deviendront-ils baby-sitters à temps plein? Plus généralement, qu'en sera-t-il après des années de rythme professionnel quotidien ? Souvent le travail a contribué à former l'identité du futur pensionné, il a fourni des repères.

Et le passage à la retraite peut s'avérer délicat. “Les premières semaines peuvent être comparables à des vacances où il se sent libéré de l'obligation de travailler, de performer… Ensuite, l'ennui et le fait de n'être plus entouré peuvent amener le sentiment d'être désœuvré”, lit-on dans Pension à l'horizon. Estime de soi, blues du pensionné, découverte de nouveaux loisirs, questions de santé, conditions du volontariat… sont autant de sujets abordés dans le guide. Il balise la réflexion, donne des adresses, des repères pour élaborer cette pension à venir.

Car la pension ne s'apparente pas juste à un cap, elle est toute une vie.

//CD

>> Plus d'infos: http://blog.eneo.be/secondlife/ • Possibilité de commander le guide La pension à l'horizon via un formulaire en ligne : www.eneo.be/guidepension ou par téléphone au secrétariat fédéral d’Énéo : 02/ 246.46.73. À partir de septembre 2014, organisation de nouveaux cycles de préparation à la retraite dans les régionales.

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