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Échos de l'actualité sociale et de la santé (15 mai 2014)


© Equipes populaires

Halte au jeu de massacre

Migrants, allocataires sociaux, demandeurs d’emploi… Les Équipes populaires constatent qu’en période électorale les publics précaires sont – très insidieusement – “lynchés” par certains médias et discours politiques. Leur riposte est prête.

Mieux vaut apprendre à connaître ses préjugés et, si possible, disposer de petites sonnettes d’alarme personnelles pour les enrayer au plus vite. Sans cela, on résiste difficilement aux discours simplistes. Or, en période électorale où s’échangent mille slogans par jour, les discours réducteurs foisonnent.

Ce constat est à la base d’une réflexion des Equipes populaires, un mouvement qui tente de rassembler les personnes frappées par la précarité et la fragilité d’existence. L’idée : attirer l’attention du public sur les fausses bonnes idées qui, petit à petit, insidieusement, se glissent dans les discours politiques, dans les conversations et sur les réseaux sociaux. Au point qu’elles se banalisent et ne choquent plus.

À ceux qui pourraient se croire blindés contre de telles dérives, les Equipes populaires rappellent à quel point les titres de certains médias peuvent prêter à équivoque, au risque de propager la rancœur voire la haine : “Le spectre de l’immigration hante l’Europe”, “Farciennes, la rue où personne ne travaille”, etc. L’association établit un lien entre la pénétration quasiment inconsciente de ces représentations dans nos cerveaux et l’austérité de ces dernières années : “Pour s’adapter aux effets de la crise, une partie de la population a dû réaménager son budget. Or cette même population, chaque jour, entend parler de fraude sociale dans les médias. De conversation en conversation, les fautifs se voient ainsi tout désignés selon la logique bien connue du bouc émissaire”.

Les Equipes populaires ont monté un réseau de vigilance Web chargé de traquer sur les réseaux sociaux et les forums en ligne les messages simplistes et souvent erronés : “Les chômeurs ne cherchent pas assez de travail”, “on n’a pas le choix, il faut expulser les migrants”, “le bénévolat devrait être obligatoire”, etc. Aux auteurs de ces messages, elles envoient une réplique dûment étayée et argumentée via les sources les plus rationnelles. “Le jeu de massacre actuel fait très mal et ne résout en rien les problèmes de fond : le manque d’emplois disponibles, l’inégalité croissante des revenus, la politique fiscale inéquitable, etc.

//PhL

>> Infos : 081/73.40.86 (affiches et cartes postales disponibles) • www.equipespopulaires.be

© GARO_PHANIE_REPORTERS

Migraineux et scientifiques cogitent de concert

Maux de tête caractéristiques, les migraines sont des douleurs complexes, difficiles à cerner et traiter. Des chercheurs en psychologie s’intéressent à la problématique. Ils demandent la collaboration des premiers concernés.

Depuis 2012, une recherche ayant trait aux migraines est menée à l’UCL. Stéphanie Miliche, doctorante, et Moïra Mikolakczak, professeure, explorent le sujet dans le but d’améliorer la prise en charge. Non sans l'apport de patients migraineux. Actuellement, ceux-ci se voient proposer un cycle de formation à la gestion des émotions. Deux méthodes sont ainsi testées.

Des premières expériences, il ressort déjà quelques indications sur les effets à trois mois, ceux à plus long terme nécessitant davantage de recul. Selon les échelles auto-rapportées par les premiers participants aux formations, la fréquence des crises diminuerait en moyenne de 16% et la qualité de vie augmenterait dans 38,5% des cas. Les méthodes utilisées visent en particulier la gestion et la régulation des émotions.

Cela aurait un effet bénéfique sur la maladie migraineuse. Les premiers résultats confirment une diminution des émotions négatives (colère, peur) et des symptômes anxieux. Les participants relatent aussi une augmentation de leur stabilité émotionnelle, moins de grands hauts et bas. Globalement, ils ne se disent “pas plus heureux qu'avant” mais moins stressés et mieux à même de gérer leurs émotions.

Pour la suite de la recherche, les participants ont émis quelques suggestions. Des rappels pour “donner le courage de continuer chez soi les exercices” pourraient aider. Les chercheuses projettent d'adapter les contenus et d'ajouter des mesures qui préciseront les effets physiologiques des outils utilisés.

Les voilà à la recherche de nouveaux candidats. Pour participer au prochain cycle de formation (gratuit) organisé à Bruxelles (UCLWoluwe), à Louvain-la-Neuve (UCL-Faculté de psychologie) ou Yvoir (UCL-CHU Mont-Godinne) en septembre et octobre prochain, il faut être âgé de 18 ans au moins, ne pas avoir participé à l'édition 2013 de la formation, être confronté aux crises migraineuses au moins deux fois par mois, et – en cas de traitement prophylactique – le prendre depuis au moins un an. Avis aux intéressés.

//CATHERINE DALOZE

>> Le jeudi 12 juin à 18h30, se tiendra une séance d'information préparatoire à un cycle de formation à la gestion des migraines. Inscription à la formation possible jusqu'au vendredi 20 juin. Lieu : 10 pl. Cardinal Mercier à 1348 LLN. Infos : 010/47.45.47 • www.facebook.com/formationmigraine

© Amélie Benoist/BSIP REPORTERS

Vers une reconnaissance de l’aidant proche

Dévoués à leur proche en situation de grande dépendance, les aidants non professionnels ne bénéficient d’aucune protection sociale ni d’aucun droit. Un premier pas a été franchi avec l’adoption d’une loi définissant l’aidant proche. Mais tout reste à faire pour que cette reconnaissance ne soit pas une coquille vide…

En 2008 déjà, le gouvernement fédéral s’était engagé à mener une réflexion sur les aidants proches. L’objectif ? Répondre à leurs besoins, leur apporter une reconnaissance légale et une protection spécifique. Une étude des Facultés universitaires de Namur et de la VUB a servi de base aux discussions politiques.

Première étape: préciser les critères et conditions à remplir pour être reconnu comme aidant proche. C’est maintenant chose faite. Le projet de loi adopté en cette fin de législature par la Chambre définit l’aidant proche comme “toute personne, majeure ou mineure émancipée, qui apporte une aide et un soutien continu et régulier à la personne aidée avec laquelle une relation de confiance et de proximité s’est développée”.

Plusieurs critères sont précisés : exercer le soutien et l’aide d’une manière gratuite et avec le concours d’au moins un intervenant professionnel. “Le fait que la personne dépendante doive bénéficier aussi de l’aide de professionnels est très positif, commentait récemment Alexandra Tasiaux, chercheuse en droit aux Facultés de Namur, lors d’un récent colloque organisé par l’ASBL Aidants proches. Il s’agit d’inciter les aidants à collaborer avec des services d’aide et de soins à domicile”. La reconnaissance possible de plusieurs aidants pour une même personne aidée relève de la même préoccupation : répartir la charge sur plusieurs épaules.

Après ce premier pas législatif, rien n’est encore acquis. Il faut tout d’abord que la loi soit publiée au Moniteur belge et que des arrêtés royaux soient pris pour l’exécuter. La fin de la législature a stoppé le processus qui devra être remis sur le métier par le prochain gouvernement fédéral. À imaginer que ceci puisse aboutir dans un délai raisonnable, encore faut-il que la procédure de reconnaissance (qui se fera auprès de la mutualité) soit assortie de réelles réponses aux besoins des aidants proches.

Comme le faisait remarquer Alexandra Tasiaux, certaines mesures pourraient être prises sans trop de difficultés : mention du nom de l’aidant proche dans le dossier médical global du patient, élaboration d’une assurance responsabilité civile, adaptation de la loi sur les droits du patient… Les mesures qui relèvent du droit du travail, de la politique de l’emploi et de la sécurité sociale sont, quant à elles, bien plus complexes et impliquent une large concertation avec les interlocuteurs sociaux et les différents niveaux de pouvoir… Elles ne sont donc, hélas, pas pour demain.

//JD

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