Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Échos de l'actualité sociale et de la santé (20 mars 2014)


© Illustra/BELGAIMAGE

Des élections accessibles à tous ?

En prévision des élections politiques du 25 mai prochain, des mesures sont prises pour que chaque électeur puisse participer activement et de façon éclairée au processus démocratique. Altéo se félicite de ces initiatives qui sont le résultat d’une collaboration initiée avec les autorités fédérales.

Lors des élections communales d’octobre 2012, enquête à l’appui, Altéo avait pu pointer les difficultés souvent rencontrées par les personnes malades et handicapées pour accéder aux bureaux de vote, même si globalement, la situation s’améliore de scrutin en scrutin : absence de places de parking pour handicapés, manque de chaises de repos dans les files d’attente, accessibilité de l’isoloir aux différents handicaps trop peu prise en compte. Sans parler de l’accessibilité des documents (programmes politiques, convocations électorales, affichage…).

Forte de ces résultats, l’ASBL a formulé des propositions concrètes aux autorités politiques fédérales. À l’approche du prochain scrutin, celles-ci ont répondu positivement par trois mesures. La première modifie utilement l’article 143 du Code électoral. Jusqu’à présent, seule la personne atteinte d’infirmité physique pouvait se faire accompagner dans l’isoloir. Il sera désormais possible pour l’électeur en situation de handicap, quel que soit ce handicap, de se faire accompagner dans l’isoloir par la personne de son choix et ce, sans demande préalable.

Par ailleurs, toutes les communes ont été invitées à prendre des dispositions concrètes pour rendre accessibles les bureaux de vote. Enfin, des recommandations pratiques ont été émises aux partis politiques et candidats afin d’améliorer la clarté et la diffusion de leur communication électorale et de veiller à l’accessibilité des lieux lors d’événements publics d’informations.

Pour Philippe Bodart, secrétaire général d’Altéo, ces mesures représentent des avancées concrètes. “La participation active des personnes handicapées et malades à la vie politique est une priorité pour Altéo et pour toutes les organisations qui les représentent. La société dans son ensemble doit tout mettre en œuvre pour leur permettre de vivre comme tout un chacun. Il n’en demeure pas moins que de nombreuses améliorations doivent encore voir le jour pour atteindre cet objectif. C’est ce que Altéo rappellera d’ici les prochaines élections en présentant aux partis et candidats son mémorandum et ses priorités d’action.

//JD

© PHOTOSHOT/REPORTERS

Étudiants dans la rue

Les étudiants en médecine et en dentisterie pourront-ils pratiquer au terme de leurs études? Dans l’état actuel des choses, rien n'est moins certain. C'est pourquoi, le 14 mars, 2.000 d'entre eux sillonnaient les rues de Bruxelles pour crier leurs revendications.

Le contexte, pour commencer… En Belgique, un médecin doit avoir un numéro Inami pour pratiquer et permettre à son patient d'être remboursé pour des soins de santé. Or, depuis 2004, le nombre d'étudiants sortant des facultés de médecine dépasse largement le nombre de numéros Inami disponibles. Pour leur permettre malgré tout d'exercer, les numéros des années ultérieures leur ont été attribués. Par exemple, les diplômés de 2012 ont obtenu des numéros prévus pour la promotion… 2016. Aujourd'hui, le stock prévu pour l'année 2017 est entamé. Selon les chiffres, il ne resterait que 2.830 numéros Inami pour 7.500 étudiants d'ici à la fin 2020.

Autre source de tracas : les places de stage dans le cadre de leur spécialisation. Les étudiants, même s'ils reçoivent un numéro Inami, n'ont aucune garantie d'entrer dans le milieu hospitalier du fait du manque criant de maîtres de stage. Une pénurie en partie imputée aux faibles moyens alloués aux structures hospitalières pour la formation de ces “accompagnateurs”.

Ces deux phénomènes inquiètent particulièrement la “double cohorte” d'étudiants en médecine et en dentisterie, à savoir les étudiants inscrits dans l'ancien cursus (7 ans d'études) et le nouveau (six ans). La demande sera plus importante, il faut l'anticiper. D'où leur volonté de dialoguer avec la ministre fédérale de la Santé, Laurette Onkelinx.

À l’issue de la manifestation du 14 mars, celle-ci leur a garanti “de faire tout ce qui est en son pouvoir” pour augmenter le nombre de numéros Inami prévus au-delà de 2020 et, ainsi, compenser l'épuisement des réserves. Sur les stages, deux pistes sont tracées : permettre à un maître de prendre plus de stagiaires et autoriser les étudiants à réaliser un stage à l'étranger. Autres pistes formulées : faire un cadastre précis de l’offre en soins de santé (en équivalents temps-plein et par région et spécialité), revaloriser la médecine générale, repenser le système de gardes…

On ne pouvait pas avoir de meilleure réponse, affirme Jean-Alexandre Laigle, président du Comité interuniversitaire des étudiants en médecine (Cium), mais une réponse qui n'engage que la Ministre”, précise-t-il, sachant qu'il y a les parlements fédéral, communautaires et d'autres acteurs à convaincre.

//MaC

© Serge Attal/GLOBEPIX-REPORTERS

Manger à sa faim : une question de démocratie

Six ans après son entrée en fonction au plus haut poste de l’ONU dans le domaine du droit à l’alimentation, le Belge Olivier De Schutter dresse un bilan sévère de la situation de la faim dans le monde.

Six ans de pérégrination et de rencontres aux quatre coins du monde. Six ans d’interpellations des plus “grands” de la planète. Voilà qui aide pour se forger des convictions…. Notre compatriote Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, a livré les siennes dans son “diagnostic final”, remis au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à l’issue de son second mandat.

En six ans, constate-t-il, le discours sur l’alimentation de la planète a énormément changé. Quasiment tout le monde est d’accord, aujourd’hui, sur la nécessité d’encourager l’agriculture paysanne et de proximité. Et de soutenir une agriculture plus équilibrée, qui tienne compte d’une répartition plus équitable des revenus (au bénéfice du monde rural) et de la fragilité des ressources naturelles.

Mais les pratiques, elles, n’ont pas beaucoup évolué. “Les grands groupes industriels gardent un droit de veto sur les décisions de fond. Les négociations commerciales sont conduites par les gouvernements en fonction des intérêts de leurs entreprises nationales, et pas de l’intérêt général. Disposant de budgets publics limités, ces gouvernements sont obligés de se rabattre sur les moyens privés. Les systèmes alimentaires mondiaux doivent être fondamentalement repensés sur la base d’une nouvelle exigence démocratique”.

Selon le Rapporteur spécial, ce ne sont pas 842 millions de personnes qui souffrent aujourd’hui de la faim (estimation de la FAO), mais 1,2 milliard. Si la faim a reculé en termes de pourcentage par rapport à la population mondiale, elle reste stable en chiffres absolus. Olivier De Schutter rappelle notre responsabilité de consommateurs au Nord. “Nos goûts de luxe (NDLR : le recours aux agro-carburants dans les moteurs ou aux aliments à bas prix disponibles toute l’année) entrent directement en compétition avec la satisfaction des besoins essentiels des pays du Sud”. Ainsi, au Brésil et en Argentine, 20 millions d’hectares de soja sont cultivés pour nourrir le bétail européen.

Fataliste, De Schutter? Non. D’abord parce que la lutte contre le gaspillage alimentaire s’organise. Et, plus fondamentalement, parce que les mouvements sociaux s’intéressent de plus en plus à la défense de la souveraineté alimentaire.

//PhL

Réagir à cet article

Retour à l'index

Echos de l'actualité 2013

Echos de l'actualité 2012

Echos de l'actualité 2011

Echos de l'actualité 2010

Echos de l'actualité 2009

Echos de l'actualité 2008

Echos de l'actualité 2007

Echos de l'actualité 2006

haut de page