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Échos de l'actualité sociale et de la santé (6 mars 2014)


© MEDICIMAGE/REPORTERS

Les infections sexuellement transmissibles en hausse

Chlamydia, gonorrhée, condylomes... Derrière ces noms bucoliques se cachent des infections provoquées par des bactéries, virus ou parasites. Tout comme le VIH/Sida, la syphilis..., elles se transmettent par voie sexuelle et demandent des réponses appropriées.

Le nombre d’infections sexuellement transmissibles (IST)(1) est en augmentation constante depuis 2002, année à partir de laquelle elles ont été enregistrées par le réseau des laboratoires de microbiologie vigies auprès de l’Inami(2). C’est ce qui ressort du récent rapport de l’Institut scientifique de santé publique.

Dans l’esprit du grand public, l’IST est le plus souvent associée au virus du sida. Mais celui-ci est loin d’être la seule infection transmise par voie sexuelle. En réalité, la chlamydia est l’IST la plus fréquemment diagnostiquée. Les femmes de 15 à 30 ans sont deux fois plus touchées que les hommes. Suit la gonorrhée, également en progression, qui touche surtout les hommes de 15 à 35 ans. Quant à la syphilis, le nombre de cas enregistrés devenu stable en Flandre et en Wallonie, continue d’augmenter à Bruxelles.

Ces trois types d’infections répondent bien au traitement. Mais pour ce qui concerne la chlamydia, on assiste aux premiers signes de résistance aux antibiotiques. L’Institut scientifique de santé publique invite donc à la vigilance.

La contamination par une IST est principalement liée à certains comportements à risques, tels que le changement fréquent de partenaire, des relations sexuelles en groupe ou encore des relations sans préservatif. “La plupart des patients atteints d’IST sont dépistés sans plainte spécifique ni symptôme visible, constate l’Institut. Les principales mesures de prévention consistent à utiliser le préservatif, à se faire dépister régulièrement pour les IST et, en cas d’infection, à avertir le(s) partenaire(s) sexuel(s) afin qu’ils soient traités”. S’informer, en parler, se protéger et se soigner. C’est aussi le message de la Plate forme prévention sida plus qui a décidé de consacrer un site aux infections sexuellement transmissibles : www.preventionist.org

//JD

>> Plus d’infos : Surveillance des infections sexuellement transmissibles dans la population générale • Institut scientifique de santé publique • Données de 2012 • Le document (86 p) peut être téléchargé sur www.wiv-isp.be

(1) On parle davantage d'IST que de MST car une infection signifie que l’on est porteur d’un microbe mais que l’on ne développera pas nécessairement une maladie.

(2) Ces chiffres doivent être considérés avec prudence car tous les laboratoires de microbiologie n’enregistrent pas les IST (environ 60%).

© Marta Nascimento/REA REPORTERS

Un Fonds pour les plus démunis

L’aide européenne à destination des plus vulnérables s'élèvera à 3,5 milliards d'euros jusqu'en 2020. L'accord, fruit d'un important travail de négociation, est désormais adopté par le Parlement européen. Les banques alimentaires sont – en partie – rassurées.

Fin 2011, les banques alimentaires tremblaient de peur. En cause : une réduction drastique de l'aide européenne aux plus démunis. L'Union prévoyait de diminuer son montant de 480 à 113 millions d'euros pour aider les 18 millions d'européens souffrant de la faim. Pourquoi? La réponse se trouvait auprès de sept pays membres (Autriche, Allemagne, Suède, Danemark, République tchèque, Pays-Bas et Royaume-Uni) convaincus que cette aide ne devait pas être communautarisée, mais bien financée par l'aide sociale directe des Etats membres. Néanmoins, l'Allemagne acceptait de mettre la main au portefeuille jusqu'en 2014, date à laquelle devait disparaître le Programme européen d'aide aux plus démunis (Pead).

Pour le remplacer, le Fonds européen d’aide aux plus démunis (Fead) voit le jour. Il ne sera plus financé par la vente des surplus agricoles, comme c'était le cas depuis 1987, mais par le budget de la politique de cohésion de l'Union. Nouvelle structure, donc nouvelles missions: plus que la “simple” lutte contre la privation alimentaire, le Fead s'attaquera aussi au phénomène des sans-abris et à la privation matérielle des enfants.

Pour atteindre ces objectifs, 2,5 milliards d'euros étaient initialement prévus. Un montant tout à fait insuffisant, selon les acteurs de terrain, pour combattre une pauvreté qui menace 120 millions d'Européens. Il a fallu un an d'âpres combats pour trouver un milliard d'euros complémentaires et atteindre 3,5 milliards d'euros. “Il s'agit peut-être d'une goutte d'eau dans le budget européen global, mais surtout d'un océan pour ceux que la crise a mis à genou”, estiment les euro députés Marc Tarabella et Frederic Daerden impliqués dans ce dossier.

Les acteurs de terrain sont-ils rassurés? “Nous sommes positivement surpris car, en 2011, on prévoyait l'annulation pure et simple de l'aide européenne, estime Jean-Marie Delmelle, président de la Fédération belge des banques alimentaires. Mais, désormais, il faudra partager l'enveloppe avec d'autres secteurs qui en ont aussi cruellement besoin. De plus, si cette enveloppe est régionalisée en Belgique, le risque est de voir se développer des politiques de soutien aux banques alimentaires différentes à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie”.

//MaC

© Laif/REPORTERS

Musées : des visiteurs indésirables ?

Chuchoter, se tenir à distance des œuvres, ne pas toucher, suivre le sens de la visite… Au musée, les codes sociaux – l’air de rien – nous dictent la conduite convenante. Pas évident de s'y tenir, surtout quand on a moins de 4 ans. Un récent manifeste propose pourtant de faire de ce lieu l’ami des tout-petits.

Des visites dans un musée d'art avec un jeune enfant, cela arrive. Mais souvent, pour les parents, c'est le parcours du combattant. Leurs yeux restent rivés sur les petits doigts qui pointent les œuvres, s'en approchant parfois dangereusement. Ils tentent de canaliser l’attention de l'explorateur en herbe. Car ce curieux inattendu ira scruter à tout va, de l'extincteur jusqu'à la bouche d'aération. Maintes fois, ils tiendront à bout de bras le petit visiteur pour lui faire voir les œuvres. Et surtout ils auront la vigilance aiguisée de ne pas le laisser filer, alors que lui, au contraire, semble appelé à profiter pleinement du vaste espace des salles qui résonnent.

Conclusion : les musées, ce sera bon une fois atteint l'âge de raison! Pourtant les tout jeunes enfants sont capables de regarder des œuvres, d'en jouir, de s’en réjouir, affirment Isabelle Chavepeyer, formatrice au Fraje (association de formation continue pour les milieux d'accueil 0-12 ans) et Charlotte Fallon du théâtre de la Guimbarde. Avec un manifeste intitulé Musées d'art, amis des tout-petits, elles invitent à explorer d'autres voies, petits enfants admis. Elles proposent que se déploie l’objectif de “délectation” des musées. Elles parlent de promenades où petits et grands s'étonnent, rêvent, rencontrent des œuvres et des artistes… En somme, où ils se constituent leur musée intérieur.

Leur mini-livre est une invitation aux parents, bien entendu, pour qu'ils (re)tentent l'aventure; aux professionnels des musées et de l'accueil de l’enfance, en particulier. Il leur fournit quelques points d'attention, entend les amener à expérimenter. Comme ces gardiens du musée des Beaux-Arts de Charleroi qui, lors d'une exposition volontairement ouverte aux jeunes enfants les ont accompagnés tout en protégeant les œuvres. “Ce qui est très différent de l’idée de gérer ou contrôler les enfants”, observent les auteures.

Pas de recette “clé sur porte” dans ce manifeste. Mais un appel à ouvrir plus largement encore nos musées.

//CD

>> Plus d'infos : Musées d’art, amis des tout-petits • livret de 65 p., format A6 • Disponible dans les librairies, les bookshops des musées, les associations partenaires et adhérentes au projet dont le Fraje (www.fraje.be - 02/800.86.10) - Prix: 2 EUR

© Philippe Turpin/BELPRESS

Les GSM sous contrôle

La vente des GSM et smartphones fait l’objet de nouvelles mesures pour protéger la santé des consommateurs. Les enfants sont particulièrement visés. Un peu tard, mais mieux que rien.

Vingt ans après son arrivée sur le marché belge, le GSM fait, depuis le 1er mars, l’objet de mesures de précaution pour ses utilisateurs. C’est depuis cette date, en effet, qu’interviennent de nouvelles dispositions pour sa vente et sa publicité. La principale consiste à obliger les vendeurs et les grossistes à indiquer le débit d’absorption spécifique (DAS) de chaque appareil (GSM et smartphone) vendu dans le commerce. Cette obligation porte sur l’affichage en rayon, pas sur l’emballage lui-même. Le consommateur est ainsi invité à mieux comparer les appareils en choisissant le DAS le plus bas.

Le DAS (en anglais le SAR) s’indique en watts par kilo et exprime l’énergie absorbée par l’utilisateur. Une limitation européenne de 2 W/kg existe déjà. Mais pour les téléphones respectant la norme, des différences sensibles entre appareils subsistent encore en dessous de cette valeur. Concrètement, les catégories de DAS A et B sont à privilégier, au détriment des catégories C, D et E.

L’autre disposition est destinée à protéger les enfants de moins de sept ans. Elle consiste à interdire la vente de GSM spécialement conçus à leur intention (colorés, munis de grandes touches, etc.): des appareils qui, aujourd’hui, ne semblent de toute façon plus vendus en Belgique, du moins dans les boutiques de téléphonie. Toute publicité encourageant l’utilisation du GSM auprès des enfants est également interdite.

Dans ses brochures et communications, le Service public fédéral Santé publique, inspiré par le Conseil supérieur de la santé, déconseille le recours au GSM par les enfants, quel que soit leur âge. Cela n’empêche pas la quasi-totalité des enfants de 12 ans, selon une enquête du Crioc, de posséder aujourd’hui un GSM ou un smartphone.

Ces mesures s’inspirent des prescriptions de l’Organisation mondiale de la santé, qui considère l’emploi des téléphones portables comme “potentiellement cancérogène”. Elles visent surtout à protéger le cerveau des enfants, qui absorbent deux fois plus de rayonnement qu’un cerveau adulte (et dix fois plus pour la moelle épinière). Elles constituent un puissant rappel sur le manque de connaissances scientifiques précises des effets à long terme de la téléphonie mobile sur la santé des personnes les plus vulnérables.

Pour rappel, selon le Conseil supérieur de la santé, il est déconseille de téléphoner souvent et longtemps avec un GSM ou un smartphone. Surtout lorsque l’appareil n’affiche qu’une ou deux barrettes de qualité de réception et/ou lorsqu’on est en cours de déplacement. Les SMS sont, dans tous les cas, à privilégier aux conversations. L’usage d’une oreillette également, car elle réduit très sensiblement l’exposition. La récente législation n’a pas repris l’obligation (pourtant évoquée un moment) de joindre une oreillette lors de toute vente d’appareil.

//PhL

>> Plus d’infos: www.health.belgium.be

© Jean-Luc Tillière

Notre futur, plutôt que “No future”

Des citoyens non experts, accompagnés par des spécialistes, ont imaginé leur vie à partir de 2030, au-delà de toute réflexion convenue sur le vieillissement. Ils ont remis leurs conclusions rafraîchissantes aux pouvoirs publics, aux partenaires sociaux et à la société civile.

Et si, pour une fois, l’on mettait les experts au placard? Et si, exceptionnellement, on donnait la parole aux simples citoyens? Pas simplement pour leur permettre de critiquer dans le vide mais aussi, et surtout, pour les inviter à faire des propositions concrètes à partir de leur propre vécu. Forte de son expérience dans le domaine de la prospective et de la participation citoyenne (elle s’est fortement impliquée dans l’initiative G1000), la Fondation pour les générations futures (FGF) a rassemblé 24 adultes de tous âges et de toutes conditions pendant trois weekends.

Elle leur a demandé d’élaborer une vision d’avenir pour les aînés et, plus généralement, pour une société qui tienne compte de l’évolution démographique et des défis posés par le vieillissement.

Une utopie? Oui et non. Oui, parce que ces personnes avaient pour trait commun de pouvoir sortir librement du cadre institutionnel, de “rêver leur futur” et de réfléchir en dehors des sentiers battus. Non, parce que ce genre de démarche est soigneusement accompagnée, préparée par des experts au sein de “réservoirs à idées” (think tanks). Elle est, ensuite, mise en débat avec des partenaires publics et privés qui connaissent bien la thématique. A travers ce travail étalé sur deux ans, l’objectif est donc d’ouvrir la voie à de nouveaux scénarios, originaux et vivifiants.

Qu’en ressort-il? Primo, la question des seniors… n’existerait pas! Comprenez : le clivage entre jeunes et vieux, ou actifs et non-actifs, n’aurait aujourd’hui plus de sens. Pas plus que la question de l’avant et l’après départ à la retraite. C’est tout au long de la vie, et d’une manière infiniment plus souple qu’aujourd’hui, que les gens devraient pouvoir choisir le meilleur équilibre individuel entre trois dimensions de leur vie: vie personnelle, vie professionnelle et services à la collectivité.

Secundo, il faudrait mettre au point des manières de mieux valoriser chaque forme de service à la collectivité. Le panel remet à l’honneur le concept d’allocation universelle : un outil permettant, estime t-il, de faire les choix qui conviennent le mieux aux citoyens à chaque étape de leur vie, sans leur permettre pour autant d’en vivre intégralement.

Tertio, il faudrait – d’après lui – intégrer à la sécurité sociale, qui a largement fait ses preuves en matière de solidarité, diverses formes de solidarités plus interpersonnelles et taillées sur mesure.

Quarto, libérer “réellement et massivement” les moyens nécessaires à une politique de santé préventive. Par la promotion du sport et d’une alimentation de qualité, mais aussi par la réduction du stress au travail.

Enfin, promouvoir une autre conception de l’habitat, qui privilégierait des formes de cohabitation intergénérationnelle.

Pour faciliter les activités de volontariat des pensionnés, le panel évoque une initiative concrète: la création de centres de services locaux. Des professionnels, financés par les autorités locales, seraient chargés d’y centraliser l’offre et la demande de services et de coordonner les bénévoles.

Le fruit de ce bouillonnement d’idées, disponible en ligne gratuitement, comprend notamment le récit fictif de Roland, 58 ans. Il raconte, en 2030, comment la société belge d’autrefois, contaminée par le “stress généralisé”, a imaginé un quatrième pilier au système des pensions. Basé non plus sur le travail considéré comme la valeur identitaire des gens, mais sur le travail comme contribution à la société. Celui des aînés, comme celui des plus jeunes.

//PhL

>> Plus d'infos: Fondation pour les générations futures • 081/22.60.62 • www.fgf.be/notrefutur

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