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Échos de l'actualité sociale et de la santé (5 décembre 2013)


© The Interviewer

Festival EOP ! Des histoires d’Intouchables

On a seulement peur de ce qu’on ne connaît pas”: l’adage du festival EOP! résume son intention de “démystifier la personne handicapée”. La deuxième édition se termine sur un palmarès riche de découvertes cinématographiques et de rencontres.

EOP!, pour extra, ordinary, people a proposé durant cinq jours des séances de cinéma particulières. Par les histoires projetées : des courts et des longs métrages, des fictions et des documentaires, tous centrés sur les réalités et les capacités des personnes en situation de handicap. Par les efforts déployés pour rendre le festival accessible à tous : aménagement des lieux pour les chaisards – malheureusement peu nombreux pour cette édition –, sous-titrage mais aussi audio-description pour les personnes malvoyantes ou pour les enfants moins à l’aise avec la lecture.

Des 180 films en sélection pour cette deuxième édition, un quart ont été retenus, émanant de Belgique, de France, d’Australie, de Corée du Sud… Soit 50 projections. Qui dit festival, dit aussi compétition. Parmi les prix, les EOP! d’or du public ont été attribués à deux films australiens. The Scarlet Road, un long métrage interpellant sur une travailleuse du sexe. “Un documentaire audacieux, qui livre un traitement complet de la thématique en dévoilant le parcours de cette femme, ses clients en situation de handicap”, observe Luc Boland, cheville- ouvrière du festival(1). Deuxième prix du public : le court métrage The Interviewer (voir photo) met en scène une situation de recrutement surprenante, pleine de charme et d’humour. L’intelligence du scénario est saluée mais aussi le recours à une équipe de personnes handicapées tant du côté des acteurs, que de l’équipe technique. Un petit bijou.

On peut regretter la difficulté de visionner ces films en dehors du festival. Mais gageons qu’à petits pas, la déficience et le handicap s’inscrivent dans le “concert médiatique”, notamment cinématographique. Rendez-vous dans deux ans, pour la troisième édition de ce festival bisannuel.

//CD

(1) Luc Boland est lui-même réalisateur de films dont Lettre à Lou, sur son fils porteur du syndrome de Morsier. Voir www.fondationlou.com

>> Plus d’infos : www.eopfestival.be

© Aude Vanlathem/BELPRESS

Copier c'est tricher

Les universités sont de plus en plus nombreuses à utiliser des logiciels “anti triche” pour détecter le plagiat dans les travaux d’étudiants. Un outil parmi bien d’autres, qui n’empêche pas un travail de sensibilisation de fond.

J’atteste que ce travail est personnel, cite en référence toutes les sources utilisées et ne comporte pas de plagiat”. Ce genre de mention est appelée à se multiplier dans les travaux (mémoires, doctorats, rapports…) réalisés dans les universités et les écoles supérieures. Beaucoup sont, en effet, en train de mettre en place diverses stratégies pour lutter contre le plagiat. Ainsi, pour sa deuxième opération annuelle consécutive, à la mi-novembre, l’UCL a mis le paquet, tant auprès de ses étudiants que des professeurs : tracts, affiches, mise à disposition d’un quizz et d’un logiciel de détection, projection d’une vidéo à l’ouverture de certains cours, etc.(1)

Idée centrale : plagier, c’est voler. Plus précisément, c’est pratiquer du vol intellectuel. Plus fondamentalement, c’est – pour l’étudiant – prendre le risque de ne pas s’approprier sa formation. Et, en quelque sorte, ne pas jouer le jeu qui lui est proposé lorsqu’il s’inscrit pour ses études : apprendre à construire et illustrer son propre raisonnement, distinguer opinions et faits, pratiquer la “disputatio” (mise en évidence d’idées différentes), apporter une pierre personnelle à l’édifice du savoir, etc.

Mais, pour l’établissement d’enseignement, la multiplication des cas de plagiat (merci le Net qui les a démultipliés) est aussi une occasion de remise en question des pratiques pédagogiques. Le professeur ne favorise- t-il pas les solutions de facilité (de type copier/coller) chez ses étudiants s’il impose des délais de réalisation trop sévères? L’établissement prévoit-il bien dans tous ses cursus (tout le monde n’est pas historien ou journaliste!) un séminaire de méthodologie de recherche d’informations, de recherche en bibliothèque et/ou de rédaction scientifique? Les professeurs auraient donc tort de se ruer sur les logiciels de détection du plagiat, de plus en plus répandus, comme s’ils étaient des outils miracles contre la “triche”.

Voilà pourquoi la plupart des universités et hautes écoles jouent l’information et la sensibilisation, avant la répression. Et partent du point de vue que la majorité des cas de plagiat sont le fruit de la méconnaissance de la “génération Internet” (tout ce qui est sur la toile est considéré comme disponible, sans mention spécifique), plutôt qu’il ne relèvent d’une véritable intention de tricher…

//PhL

(1) www.uclouvain.be/plagiat

© Aleksander Progar (FISE)

De Varsovie à Bruxelles : une mutualité distinguée

Le prix de la meilleure entreprise sociale de Pologne vient d’être décerné à un partenaire de la Mutualité chrétienne. Un pas important vers la progression de l’idée mutualiste en Europe.

Depuis son entrée dans l’Union européenne, la Pologne a considérablement amélioré l’offre et la qualité des soins médicaux. Mais l’accessibilité de ceux-ci reste un énorme problème. Il n’est pas rare, par exemple, de voir des villes de 80.000 ou 100.000 habitants disposer d’à peine trois ou quatre cabinets dentaires conventionnés (selon un système globalement proche du nôtre). Résultat : les files d’attente y explosent et seuls les patients aisés peuvent se permettre de s’adresser aux prestataires de soins non conventionnés. Il faut dire que le montant moyen de la pension, dans ce pays, avoisine 200 euros mensuels, pour un coût de la vie qui se rapproche de plus en plus du nôtre…

C’est donc un fameux soutien à l’idée même de mutualisation des soins de santé qui a été donné, le 22 novembre dernier, à Varsovie, à la mutualité polonaire “SWP Flandria” et à la Coopérative européenne des magasins de soins à domicile “SCE”. Partenaires de la Mutualité chrétienne depuis 1997, celles-ci ont reçu le prix (national) de la meilleure entreprise sociale du pays. Excusez du peu… Indirectement, cette distinction représente une plume supplémentaire au chapeau de la Mutualité chrétienne, dont le département de coopération internationale est actif dans une quinzaine de pays, principalement en Afrique et en Europe de l’Est.

En quelques années, les deux primés, retenus parmi 22 candidatures, ont réussi à développer un réseau de « magasins de soins » dans trois provinces polonaises. Ceux-ci offrent un service de location et de vente de matériel médical, mais ils s’impliquent également dans l’information et la prévention : un concept qui, chez nous, paraît couler de source mais qui, là-bas, fait figure d’idée pionnière. “Les Polonais ont beau avoir droit à des remboursements dans le cadre de l’assurance obligatoire nationale, ils en sont souvent très mal informés, explique Jean-Pierre Descan, directeur des Affaires européennes de la MC. Bien au-delà de la mise à disposition de matériel dans ces magasins, nous tentons de favoriser l’organisation d’un véritable mouvement social dans ce pays, avec tout ce que cela suppose de revendications auprès des pouvoirs publics et des prestataires de soins. Pas facile, dans un pays où le simple fait d’appartenir à un mouvement social, après la chute du communisme, est longtemps resté mal vu, voire tabou! Mais les choses changent petit à petit”.

Le prix octroyé à la mutualité polonaise se chiffre à 14.000 euros. Il servira surtout de tremplin régional pour propulser l’idée d’une mutualisation des soins de santé à l’échelle du pays tout entier, à l’heure où les assurances privées ont tendance à se multiplier. Réservées, là-bas comme ici, aux couches les plus aisées.

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