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Échos de l'actualité sociale et de la santé (21 novembre 2013)


 

© Claire Franckart

Droit de séjour: l'école “à l'afghane”

Anmetkwor, une jeune Afghane de 18 ans, a reçu l'ordre de quitter le territoire belge. Pour la soutenir, enseignants et élèves ont organisé une heure de cours “à l'afghane”.

La sonnerie retentit et annonce la fin de la récréation à l'Institut des Ursulines de Molenbeek. Aujourd'hui, les entrées sont filtrées. Les garçons peuvent entrer tandis que le élèves et professeurs de sexe féminin sont confinés à l'extérieur, à l'image d'une école afghane où les femmes n'ont pas le droit d'entrer. Derrière la grille de l'école, des slogans sont hurlés: “Anmetkwor avec nous!” Anmetkwor est une jeune élève afghane de 18 ans arrivée en Belgique en 2007. À l'heure actuelle, avec sa famille et d'autres réfugiés, elle n'a trouvé comme toit que celui d'une école désaffectée de Bruxelles. Malgré ces conditions de vie précaires, elle met un point d'honneur à être en classe tous les jours, voire le soir pour les cours de langues. Il y a quelques semaines, sa famille recevait le document qu'ils redoutaient depuis le mois de mai : l'ordre de quitter le territoire. Concrètement, cela signifie qu'ils n'ont plus droit à rien. Ni logement, ni aide sociale, ni mutuelle… ni dignité humaine. Que risque-t-elle en cas de retour en Afghanistan? Des persécutions telles que celles qui ont causé la mort de son jeune frère, tué devant elle lorsqu'elle était enfant, parce qu'appartenant à la communauté sikhe. Aussi, elle devra condamner toute ambition scolaire et professionnelle, elle n'aura pas le droit de poursuivre sa scolarité et devra vivre recluse à la maison. L’administration belge ordonne néanmoins, à elle et sa famille, de quitter le territoire. L'action symbolique de l'Institut des Ursulines a ceci d'intéressant qu'elle émane du conseil citoyen de l'établissement. “Un lieu mis en place pour initier une philosophie d'éducation citoyenne et qui rassemble élèves, enseignants et direction, indique Aïcha Dqaïchi, directrice. On a ensuite invité la Ligue des droits de l'Homme et le Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés étrangers) pour en savoir plus sur la situation en Afghanistan”. Une fois sensibilisés, les élèves ont voulu entrer dans l'action pour soutenir leur camarade. Bernard De Vos, Délégué général aux droits de l'Enfant, était sur place. Il remarquait “l'incroyable capacité des jeunes à porter ce projet avec les enseignants, à s'exprimer devant les très nombreux médias présents. Ils ont le mérite d'avoir su donner un nom et un visage à la réalité dramatique que vit leur camarade de classe.”

// MaC

© Belga

Philippines: les organisations locales se mobilisent aussi

A côté de l’aide internationale, des organisations locales se mobilisent aussi après le passage du typhon Haiyan. Sur place, les partenaires locaux de Solidarité mondiale (ONG de la MC et du MOC) se sont directement mis en action, notamment l’Alliance of Health Workers (AHW). Ce syndicat philippin actif dans le secteur de la santé a lancé une mission médicale vers les régions les plus touchées.

Le typhon Haiyan/Yolanda a fait de terribles ravages dans la région de Visayas, au centre des Philippines. Au total, on estime que 12 millions de Philippins ont été touchés par cette catastrophe. Parmi les acteurs des premiers secours, on compte des organismes internationaux, spécialisés dans l’aide d’urgence. Mais pas seulement. Ainsi, l’AHW, organisation de travailleurs de la santé, un des partenaires philippins de Solidarité mondiale, a rassemblé tout le matériel nécessaire à une mission médicale dans les îles touchées par le passage du typhon. Une première mission est en cours. D’autres suivront probablement au mois de décembre et au-delà. Grâce à son réseau de médecins, d'infirmières et d'infirmiers présents dans différents hôpitaux de ces îles, grâce aussi à ses attaches solides sur le terrain, l’AHW est bien placée pour participer aux premiers secours, fournir des médicaments aux populations victimes, mais aussi leur procurer nourriture, eau potable et autres biens de première nécessité. Avec plusieurs autres organisations locales, elle forme l'organisation “réseau SOS”. Solidarité mondiale soutient l’AHW et la JOC des Philippines, ses deux partenaires locaux, pour leur apport d’aide d’urgence mais aussi pour faire face aux défis à plus long terme de la reconstruction. “Comment réparer les dégâts et reconstruire ? Comment apporter l’aide au bon endroit? Et comment parvenir à éviter que pareille catastrophe ne se reproduise? C’est justement là que se situe le travail des ONG, rappelle Solidarité mondiale. Un vrai défi qui demande du temps, de l’argent et un travail politique. Des expériences passées, comme l’après-tsunami en 2004- 2005, il ressort que le succès de cette reconstruction est surtout dépendant de la société civile locale et de la collaboration entre les nombreuses organisations qui ont des attaches sur le terrain. Lorsque les grandes organisations internationales seront parties, les organisations locales comme l’AHW ou la JOC des Philippines seront encore actives sur place pour soutenir la population, reconstruire le tissu social et les services”. Avec onze autres ONG belges qui travaillent avec des partenaires philippins depuis de nombreuses années, Solidarité mondiale lance un appel à la solidarité, sous l’égide du CNCD- 11.11.11.

//CD

>> Les dons peuvent être versés sur le compte commun BE 30-0000-0000-1111 avec la mention “Reconstruction Philippines”. Plus d’infos : www.solmond.be ou 02/246.38.81.

 
Droits de l’homme: les superhéros n’existent pas

Mettre un peu d’humanité dans un monde trop souvent marqué par l’arbitraire et l’injustice est à la portée de tous. En lançant cet automne sa campagne annuelle de récolte de fonds, Amnesty revisite à sa manière la notion d’héroïsme.

Semira Adamu est morte il y a quinze ans… Qui s’en souvient? Le quinzième anniversaire de la mort tragique de la jeune Nigériane, étouffée à Bruxelles par un gendarme muni d’un coussin lors de sa procédure d’expulsion, est pourtant là pour le rappeler : aujourd’hui, la politique d’expulsion pratiquée par la Belgique ne brille pas encore par sa transparence et son humanité. La mise en détention reste considérée comme un outil de contrôle de l’immigration, alors que celle-ci pourrait reposer sur des alternatives, certes moins séduisantes pour l’électorat, mais plus efficaces. Pour sa nouvelle campagne, Amnesty International aime à rappeler ce genre de constat. Et bien d’autres: on continue, un peu partout dans le monde, à emprisonner injustement, pour de simples raisons liées à des opinions politiques. A embrigader des enfants soldats. A violer, à torturer, à condamner à mort, à prôner ouvertement des discriminations, etc. A utiliser de la main d’oeuvre bon marché, exploitée sans vergogne, notamment sur les lieux d’une future Coupe du monde de football… Au-delà des appels au public pour signer des pétitions en faveur de prisonniers politiques, Amnesty réalise un travail de fond, dans la durée. En travaillant sur des législations conformes aux Droits de l’homme, en ouvrant des bureaux dans des régions où l’expression démocratique ne coule pas de source. Ce fut le cas, l’année dernière, en Afrique du Sud, au Kenya, en Inde et au Brésil. En Belgique, 62 groupes locaux de bénévoles sont actifs. Ils recrutent, sensibilisent et se mobilisent pour trouver des fonds. C’est qu’il faut des moyens – et de l’imagination – pour être en phase avec son époque lorsqu’il s’agit de faire pression sur ceux qui ont le pouvoir d’enfermer ou de… libérer. Amnesty est, par exemple, en train de mettre au point un système qui permettrait aux défenseurs des libertés d’avertir leurs proches d’un danger imminent via leur téléphone portable. Le Panic Button, récemment primé et testé au Kenya, doit encore être lancé à vaste échelle. Prometteur…. Mais pour cela, il faut vendre des millions de petites bougies, magnets, portes clés, calendriers, agendas…(1). Ceux-là même qui nous seront proposés par les bénévoles de l’ONG jusqu’au 10 décembre prochain, sur le thème : “nous pouvons tous être des héros, à notre échelle”.

(1) Pour faire son marché par le Net : www.amnesty.be

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