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Échos de l'actualité sociale et de la santé (16 mai 2013)


© Aude Vanlathem/Belpress

Les jeunes profs, variables d’“ajustement” dans les écoles ?

Démotivés, voire dégoûtés, trop de jeunes profs quittent l’école après peu de temps passé avec les élèves. Mais ce constat général cache des réalités très diverses. Une étude du Girsef (UCL) brosse un tableau plus précis de la situation et, surtout, propose des solutions de fond.

Menée par l’UCL en collaboration avec l’ULB, l’étude passe au crible l’ensemble des données officielles disponibles pour tous les profs du primaire et du secondaire. Elle casse quelques clichés. D’abord, Bruxelles ne compte pas particulièrement le taux de sortants le plus élevé de la Belgique francophone. Ensuite, ce n’est pas parce qu’on enseigne dans une école à public socio-économiquement défavorisé que l’on quitte davantage l’école. Enfin, alors qu’on cite fréquemment le chiffre de 40% de profs quittant le secteur dans les cinq premières années, ce chiffre est en réalité ramené à 35%, tous niveaux d’enseignement obligatoire confondus.

Le constat reste certes préoccupant. Mais gare aux moyennes trompeuses! Ainsi, le chiffre illustrant les départs dans les cinq ans grimpe à 44% lorsqu’il concerne des enseignants du secondaire ordinaire, mais chute à 24% quand il s’agit du fondamental ordinaire. A l’intérieur du secondaire, les agrégés du supérieur quittent nettement plus souvent l’enseignement que ceux de l’inférieur. Autre résultat notable : le fait de disposer d’un diplôme de pédagogie joue beaucoup dans le maintien à plus long terme dans l’enseignement, ceux qui en disposent quittant trois fois moins leur poste que ceux qui en sont dépourvus. Enfin, l’“adieu” à l’école par le prof a sa tranche d’âge critique : entre 25 et 29 ans.

Les chercheurs confirment la nécessité d’améliorer l’accompagnement des jeunes profs. En effet, après s’être décarcassés à pourvoir les postes vacants dans leur établissement, trop de directeurs s’en retournent à leurs tâches de gestion et d’administration. Ils laissent alors leurs fraîches recrues se débrouiller seules face aux élèves et aux programmes, alors qu’une autre partie de leur job devrait idéalement commencer (lorsqu’ils en ont les moyens…). Mais, bien plus encore que ces lacunes de “coaching”, les chercheurs de l’UCL pointent l’inégalité du rapport de force entre profs débutants et profs “établis”. Par exemple, les places ouvertes à partir du mois d’octobre, beaucoup moins stables, sont essentiellement attribuées à de nouveaux enseignants. Et presqu’un tiers de ces derniers sont engagés par plusieurs pouvoirs organisateurs au cours de leur première année, ce qui ne contribue pas à une entrée harmonieuse dans la vie professionnelle. Les chercheurs proposent donc de réduire les distinctions de statuts.

Plus généralement, les chercheurs formulent trois propositions: réduire les retards d’attribution des postes en début d’année scolaire; mieux coordonner les pouvoirs organisateurs et prévoir une année sabbatique dans toute carrière de prof. Celle-ci serait consacrée à sa formation continuée et au remplacement de collègues absents. Pendant ce temps, sa place serait attribuée à un enseignant débutant.

// PhL

>> Plus d’infos : étude téléchargeable sur www.uclouvain.be/girsef

 

Se loger à Bruxelles : le cri d’alarme associatif

Pour trouver un logement à Bruxelles, il faut – trop souvent – une forme olympique et… beaucoup de chance. Le samedi 25 mai prochain, le “Marathon du logement” portera dans la rue une série de revendications de la société civile à l’égard du monde politique.

Alors que la population bruxelloise ne cesse d’augmenter, les problèmes de logement persistent. Trouver un toit à un prix décent sur le marché locatif privé devient de plus en plus difficile pour un nombre croissant de ménages, particulièrement les plus jeunes. De son côté, le logement social continue à souffrir, avec seulement un bon millier de nouvelles unités construites entre 2004 et 2012. Ce secteur ne compte actuellement que 39.000 logements dans la capitale, alors que la liste des ménages en attente pour en bénéficier compte, à elle seule, près de 40.000 noms…

Ce genre de constat a décidé un groupe d’organisations à manifester dans les rues de la ville le 25 mai prochain. Parmi elles, le MOC Bruxelles, la CSC Bruxelles, Les Equipes populaires, le Syndicat des locataires, Inter-environnement Bruxelles, etc. Pour attirer l’attention du monde politique et du public, les participants ont décidé de mettre en scène les situations concrètes rencontrées par les candidats à l’accès au logement, en matière de prix, mais aussi de files d’attente, de discriminations...

Selon ces organisations, si l’on veut mettre fin à la dualisation sociale de Bruxelles, il faut d’urgence bloquer temporairement les loyers et leur indexation. A plus long terme, elles revendiquent l’établissement d’une grille de référence des loyers basée sur les revenus des locataires plutôt que sur l’évolution du marché immobilier. Tout loyer dépassant cette grille de référence serait fortement taxé. Une commission paritaire locative, où siégeraient locataires et propriétaires, pourrait en déterminer les valeurs au sein d’un bail-type et arbitrer les litiges.

>> Plus d’infos : la manifestation débutera le 25 mai à 14 h à la place Rouppe (www.woning-marathon-logement.be - 02/893.09.09)

© Jean-François Dupuis/Belpress

Les maisons de repos, avant le grand saut

Publier un dossier sur l’avenir des maisons de repos (MR), c’est bien. Organiser un débat sur celui-ci, c’est encore mieux car cela revient à en vivifier le contenu. Telle a été la démarche des Equipes populaires à un moment clef : le transfert de compétences liées aux MR aux Régions et aux Communautés.

Contrastes est le nom d’une des publications des Equipes populaires. Son premier numéro de l’année s’est penché sur les défis du vieillissement démographique. Ce dossier donne une idée très précise du coût de l’hébergement en maison de repos dans les trois Régions du pays, pas si différent entre structures privées et publiques (CPAS). Si les chiffres abondent dans un premier chapitre, c’est pour mieux situer l’enjeu, colossal: pour être prêts en 2025, il faudrait idéalement créer entre 1.600 et 3.500 nouvelles places d’hébergement chaque année d’ici à cette échéance…

Mais ce numéro aborde aussi des aspects plus qualitatifs, comme l’indispensable préparation à l’entrée en MR et la multiplication – certes encore timide – d’alternatives à la maison de repos. Outre une longue interview de Francis Delperée, président d’Enéo (mouvement social des aînés), on y trouve l’état des lieux du transfert d’une partie de la sécurité sociale (dont l’aide aux personnes âgées) aux entités fédérées. Régions et Communautés devront coopérer: cela, c’est sûr… Mais comment? En guise de réponse, Contraste présente les options – très différentes – des partis politiques sur cette matière. Avec cette conclusion: “Rien n’est encore très clair à ce stade…”. En tout cas, le risque d’inégalités de traitement selon l’origine géographique est bien présent.

Un débat mené à partir de ce dossier a permis de compléter le tableau. La gestion commerciale des maisons de repos pose certes problème (elle existe depuis toujours, a nuancé Marie- Pierre Delcour, directrice d’Infor- Home Bruxelles). Mais c’est surtout leur réorganisation en structures devant compter au moins 80 personnes (pour être rentables) qui fait l’objet d’inquiétude. Surtout lorsque leur structure faîtière est cotée en bourse, donc censée rémunérer des actionnaires! Le débat s’est également centré sur la pénibilité du travail en maison de repos, et sur le lien étroit qui se tisse entre le personnel et les résidents : si les uns sont heureux, les autres ont de plus grandes chances de l’être aussi…

Philippe Andrianne, secrétaire politique d’Enéo, a regretté, de son côté, les incohérences légales, notamment urbanistiques, qui, par exemple, rendent si difficiles la mise au point de logements alternatifs à la maison de repos, comme les logements “kangourou”, abritant plusieurs générations d’occupants.

// PhL

>> Plus d’infos : 081/73.40.86 – www.equipespopulaires.be – Contrastes (20 p.) est mis en vente à 2 EUR (hors frais de port).

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