Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Échos de l'actualité sociale et de la santé (2 mai 2013)


La couleur sang de nos vêtements

L’écroulement du Rana Plaza, à Dacca (Bangladesh), rappelle cette évidence : entre les ateliers de confection vestimentaire asiatiques et notre manière de nous vêtir en Europe, il y a un lien direct. Que faire pour éviter le renouvellement de tels drames ?

Combien de tragédies faudra-t-il pour que nos pratiques d’achats de vêtements se modifient? Combien d’ouvrières, payées d’un salaire dérisoire, perdront-elles leur vie avant que nos grandes enseignes acceptent de signer les codes de bonnes pratiques assurant à leur personnel un minimum de droits sociaux ? Les questions de ce genre rebondissent, telle une sinistre antienne, après la mort d’au moins 370 personnes et les 1.200 blessés retrouvés sous les décombres de cet immeuble de Dacca (Bangladesh), écroulé comme un château de cartes le 24 avril dernier. Le matin-même, les ouvriers s’étaient plaints de devoir aller au travail comme d’habitude, malgré les constats de fissures dans ce bâtiment de huit étages, abritant au moins 2.000 travailleurs…

Cette catastrophe est la pire enregistrée au Bangladesh dans le domaine de la confection vestimentaire. Mais elle est trompeuse. Elle masque, en effet, une longue série de “mini-drames” qui, à la longue, ne suscitent plus le même intérêt des médias. Si l’incendie de l’usine Tazreen Fashion, dans le même pays, en novembre dernier avait ému quelques esprits (112 morts), au total, pas moins de 28 incendies ont été enregistrés dans le seul Bangladesh entre cette date et le 28 janvier dernier, causant 8 décès et blessant 591 personnes.

Le respect des normes de construction dans un pays où la corruption est largement présente n’est évidemment que le sommet de l’iceberg. C’est, bien plus largement, l’ensemble des conditions de travail dans ces pays du Sud-est asiatique qui est en cause. “Face à l’augmentation des salaires et des coûts de production en Chine, les marques européennes et américaines de vêtements s’orientent de plus en plus vers le Bangladesh et le Pakistan”, souligne-ton chez Achact, la plate-forme qui veille au respect de critères sociaux et éthiques dans les secteurs courtisés par les consommateurs du Nord.

Quelques chiffres donnent le tournis. Au Bangladesh, l’Inspection du travail compte 93 fonctionnaires en charge de la surveillance de 24.000 usines et ateliers. Avec environ 25 centimes (d’euro) par heure, ce pays offre le salaire le plus bas au monde. Pas étonnant que “nos” marques s’y approvisionnent à tour de bras (Benetton, C&A, Mango, Primark, Walmart, France Denim…), faisant de nous, les consommateurs, les complices plus ou moins volontaires de tels gâchis humains.

Que faire, concrètement, pour mieux réfléchir nos achats vestimentaires? Malgré la distance, les pistes ne manquent pas. S’informer sur www.achact.be de l’adhésion de nos marques – ou non – aux codes et conventions garantissant les droits syndicaux élémentaires. Ecrire aux sociétés et ne pas hésiter à interroger le personnel des magasins vestimentaires. Sensibiliser les jeunes – et les adultes – aux effets pervers de l’adulation des marques. Privilégier les vêtements labellisés. Orienter les pratiques d’achats des collectivités (vêtements de travail, etc.). Au Cambodge, le salaire moyen légal mensuel d’un ouvrier dans la confection est de 61 dollars. Or, selon l’ONG Asia Floor Wage Alliance, il en faut 274 par faire vivre décemment une famille…

//PhL

© Philippe Turpin/Belpress

La Chlamydia ne passera pas

Comme d’autres maladies sexuellement transmissibles, la Chlamydia est en pleine progression. Sournoise, elle n’est pas nécessairement associée à des symptômes. Une nouvelle campagne de sensibilisation tape sur le clou, particulièrement auprès des 15 à 25 ans. Ses deux mots clés : protection et diagnostic.

Certaines maladies avancent masquées, sans le moindre symptôme. C’est le cas, dans la majorité des cas, de l’infection à Chlamydia. Liée à une bactérie pathogène, cette maladie est, en Belgique, la plus fréquemment diagnostiquée parmi les pathologies sexuellement transmissibles. Elle frappe à tous les âges, bien sûr, mais le groupe le plus touché est celui des femmes entre 15 et 25 ans. C’est chez le sexe féminin que les conséquences sont les plus dommageables. Non soignée, la Chlamydia peut mener à la stérilité ou à des accouchements prématurés. Chez l’homme, également à la stérilité, mais aussi à une inflammation de la prostate.

Préoccupant? Oui, car le nombre de cas diagnostiqués ne cesse d’augmenter chez nous. Depuis 2002, la hausse est d’environ 16% par année. On ne peut exclure que celle-ci s’explique par des modifications dans la politique de dépistage et par l’amélioration des tests diagnostiques. Mais, à l’association de prévention Sida’sos, on observe une recrudescence du nombre de jeunes qui constatent la présence de cette maladie. Avec 3.762 cas répertoriés officiellement en 2011, la Chlamydia arrive largement en tête des infections sexuellement transmissibles (IST), bien au-delà de la syphilis ou de la gonorrhée.

Peu importe l’orientation sexuelle: la bactérie en question frappe autant chez les homosexuels que les hétérosexuels; et un peu plus les femmes que les hommes. La multiplicité des partenaires est un facteur de risques important. Dans un tiers des cas, la Chlamydia est toutefois détectable. Chez la femme: pertes vaginales, légères douleurs urinaires, écoulements sanguins hors règles, fièvre… Chez l’homme : écoulements troubles, brûleur urinaire, démangeaisons... “Vu l’absence relativement fréquente de ces symptômes, la maladie est détectée tardivement et peut dormir pendant des mois avant d’éventuellement se compliquer”, déplore la plate-forme Prévention sida. Comme toutes les IST, elle peut, lorsqu’elle n’est pas prise en charge, faciliter une infection de type Sida, car les muqueuses sont fragilisées.

Les deux organisations lancent une campagne spécifique sur cette maladie avec affiches et… jeux de l’oie diffusés dans les hautes écoles et universités. Les jeunes sont visés en priorité. Avec cette maladie concrète et “proche” d’eux, l’espoir est de sensibiliser plus facilement qu’avec le Sida (vécu comme lointain et hypothétique) à toutes les IST. Les ONG tapent sur le clou de l’unique moyen de prévention – le préservatif – et sur l’impérieuse nécessité de se faire diagnostiquer. Par un simple frottis chez la femme, par un simple prélèvement d’urine chez l’homme. Notamment chez le généraliste ou au centre de planning familial. Bonne nouvelle: la Chlamydia se soigne facilement.

//PhL

© Michel Houet/Belpress

La pratique de la médecine esthétique enfin réglementée

Liposuccion, lifting, injections, réduction ou augmentation mammaire, plastie des paupières, du ventre, des bras…: une loi réglemente enfin les qualifications requises pour pratiquer les actes de médecine esthétique.

Après sept longues années de travail parlementaire et de nombreuses concertations avec le corps médical, après une première loi interdisant la publicité et réglementant l’information relative aux actes d’esthétique médicale, un nouveau cap vient enfin d’être franchi: l’adoption au Sénat, à l’unanimité, de la seconde Loi Tilmans (du nom de la sénatrice à l’initiative de la proposition de loi initiale) qui réglemente les qualités requises pour poser des actes de médecine esthétique non chirurgicale et de chirurgie esthétique. Cette loi devrait entrer en vigueur prochainement.

Dorénavant, seuls les médecins pourront poser des actes d’esthétique médicale. C’est donc la fin de la pratique par les non médecins d’un certain nombre d’actes médicaux comme les injections de toxine botulique, le blanchiment des dents ou le dé-tatouage au laser. Avec des sanctions à la clé pour les contrevenants. Seules exceptions: les dentistes sont limités à des actes relevant de la région intra-sorale et les esthéticien(ne)s sont habilités à l’épilation par laser ou par lumière pulsée intense, moyennant le suivi d’une formation.

La nouvelle loi clarifie et liste les actes qui relèvent de la compétence des différents types de prestataires de soins spécialisés. Par ailleurs – et c’est une première mondiale qui réjouira les médecins généralistes, comme l’a souligné Dominique Tilmans – la loi crée un titre de médecin spécialiste en médecine esthétique non chirurgicale accessible au médecin généraliste au terme d’une formation de deux ans. Le porteur de ce titre pourra poser tous les actes qui en relèvent, à l’exception d’injections intra-mammaires. Une période transitoire est prévue pour permettre l’agrément des généralistes qui peuvent se prévaloir d’une expérience avérée en médecine esthétique.

L’adoption de cette loi n’a pas été un long fleuve tranquille, commente Dominique Tilmans. Mais il était grand temps d'aboutir car notre législation était complètement dépassée et il fallait faire la peau aux dérives constatées dans l’esthétique médicale. Il y aura encore certes des combats à mener comme la réglementation des cliniques privées, mais le plus important était d'assurer la sécurité et la protection des patients”.

//JD

Réagir à cet article

Retour à l'index

Echos de l'actualité 2012

Echos de l'actualité 2011

Echos de l'actualité 2010

Echos de l'actualité 2009

Echos de l'actualité 2008

Echos de l'actualité 2007

Echos de l'actualité 2006

haut de page