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A suivre... (5 octobre 2006)

 

 

L’évolution des dépenses
de soins de santé en Belgique

Être malade peut mettre en danger la santé financière du patient… En effet, bien que l'assurance maladie couvre une part importante des frais encourus par des problèmes de santé, la facture devient de plus en plus lourde pour de nombreux patients. La Mutualité chrétienne fait le point sur l’évolution des dépenses en soins de santé (1).

La population belge bénéficie d’une couverture large de ses frais en soins de santé via le système public d’assurance maladie invalidité. Cette couverture peut par ailleurs être complétée par des assurances complémentaires proposées par les mutualités ou par les compagnies d’assurance privées. Malgré cela, les coûts à charge de certains malades restent très élevés. Les suppléments d’honoraires dans les hôpitaux pèsent le plus lourd dans les dépenses des patients. Viennent ensuite les suppléments de chambre et les médicaments non remboursés. En y ajoutant le matériel médical non remboursé, la facture pour les malades chroniques devient particulièrement élevée.

Les dépenses en soins de santé à charge des patients augmentent deux fois plus que le budget familial

D’après les chiffres les plus récents de l’OCDE (année 2003), 10,1% du PIB belge sont consacrés aux soins de santé. Sur ces 10,1%, 7,2% sont couverts par les pouvoirs publics. Les 2,9% restants sont à charge des patients. Avec ce dernier chiffre de 2,9%, la Belgique se situe parmi les pays d’Europe les plus chers pour les patients. D’après les estimations du service d’étude de la Mutualité chrétienne, sur les coûts supportés par les patients en 2003, près de 20% sont couverts par les assurances complémentaires des mutuelles et des assureurs privés et plus de 80% restent entièrement à charge des patients !

Par ailleurs, les dépenses à charge des patients augmentent à un rythme deux fois plus élevé que l’augmentation du budget familial. Elles atteignent aujourd’hui 4,3 % du budget du ménage d’une famille moyenne. Derrière cette moyenne, se cache une réalité nettement plus inquiétante: les 5 % de patients confrontés aux dépenses propres les plus élevées supportent près de la moitié de la facture totale à charge du patient. Ainsi, chaque année, près de 100.000 personnes (soit 1% de la population) déboursent quelque 5000 euros ou plus pour leurs soins de santé!

 

Maintenir les soins accessibles…

Le patient n’est pas le seul à subir des dépenses de plus en plus élevées pour les soins de santé. L’assurance soins de santé est confrontée au même problème et cherche à y apporter des réponses. Celles-ci se concrétisent par diverses mesures, contre-mesures et corrections qui témoignent d’une recherche constante d'un équilibre dynamique entre la maîtrise des dépenses publiques et la protection financière du patient. Dans son dernier dossier thématique(1), la Mutualité chrétienne commente ces mesures en détails.

La plupart des mesures d’économies réalisées ces dix dernières années sont linéaires et concernent des augmentations ou des introductions de tickets modérateurs avec des impacts budgétaires modérés à forts. Pour éviter que ces mesures ne diminuent l’accessibilité aux soins, elles sont accompagnées de mesures correctrices nécessairement sélectives. Il est logique que,dans la mesure où les dépenses augmentent de plus en plus, les mesures de protection mises en place par les autorités soient également de plus en plus chères. Il n’est pas logique par contre de faire des économies par rapport à ces mesures de corrections, ni d'en répercuter le coût sur les plus vulnérables.

 

… mais plus de complexité et de sélectivité

Suite à ces mesures, les remboursements de l’assurance maladie obligatoire varient de plus en plus en fonction des revenus et du statut social (le MAF - Maximum à facturer - par exemple), selon les pathologies (par exemple le passeport diabète), et même en fonction du comportement du patient (par exemple les consultations préventives chez le dentiste ou le DMG - dossier médical global -). La complexité de ces remboursements a pour conséquence que les catégories sociales précisément les moins favorisées ne les connaissent pas ou mal et n’y font donc pas appel. D’autre part, la sélectivité des remboursements en fonction des revenus risque de décourager les classes les plus aisées à croire à l’efficacité d’un financement solidaire du système de soins de santé.

Afin de maintenir des soins financièrement accessibles à tous, avec une attention particulière pour les malades chroniques et les personnes les moins favorisées, la Mutualité chrétienne exige des moyens suffisants pour l’assurance maladie obligatoire ainsi qu'une simplification importante des différentes mesures de correction incompréhensibles pour la plupart des patients et entraînant un coût administratif très élevé. Elle souhaite plus de clarté et de protection légale pour éviter les dépenses non justifiées ainsi que des protections supplémentaires pour les plus vulnérables et ceux qui ont le plus de besoins. La Mutualité chrétienne refuse de nouvelles augmentations des coûts à charge du patient qui mènent à plus de privatisation et au renforcement des inégalités face à la maladie et aux soins de santé.

En conclusion, il est permis d'affirmer que si "notre système réussit à maintenir la majeure partie de la population sur le 'bateau'…les défis sont énormes. Comment concilier, demain encore, l'accessibilité, la qualité et la viabilité financière dans un climat où la solidarité et la place du secteur public font l'objet d'une pression croissante ?" Poursuivre ce projet social suppose "des efforts poussés pour améliorer continuellement l'efficience et le professionnalisme de l'assurance maladie."

CVR

 

(1) Pour télécharger le dossier thématique complet (qui comprend un résumé de quelques pages), surfez sur www.mc.be  (rubrique Infos et Actualités). Pour recevoir la version papier du dossier, téléphonez au 02/246.42.33 ou envoyez un courriel à frieda.renders@mc.be


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