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A suivre... (17 mars 2005)

 

Combattre les préjugés sexistes

 

Les femmes sont victimes de comportements sexistes quotidiennement et bien souvent sans vraiment s’en rendre compte. Avec sa campagne “Sexisme : résistons aux préjugés !”, Vie Féminine veut mettre ces comportements en évidence afin de permettre aux femmes de les nommer pour mieux dénoncer les préjugés sexistes.

 

Que fait une blonde dans une université ? Le ménage ! Pourquoi les blondes lancent de l’eau sur leur ordinateur ? Pour naviguer sur le Net !... Des blagues sur les blondes… Il en existe des milliers… Les brunes esquissent un sourire, les blondes rient jaune d’être encore et toujours traitées de “bimbo” n’ayant rien dans le cerveau. Mais toutes les femmes devraient s’indigner que l’on véhicule encore aujourd’hui de tels stéréotypes sexistes ! Ces blagues de macho se rangent dans la catégorie du sexisme primaire. De même lorsqu’on siffle une jeune femme dans la rue ou encore qu’on lui fait des gestes déplacés ou lui tient des propos salaces. Ces comportements masculins ne volent pas bien haut, mais ils sont dégradants pour les femmes et les mettent dans des situations d’insécurité. C’est ce qu’on appelle du sexisme. Le “sexisme” désigne l’ensemble des comportements (individuels ou collectifs) discriminatoires fondés sur le sexe. Ce terme, calqué sur le mot “racisme”, a été inventé par les féministes américaines dans les années soixante pour signifier que les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes sont tout aussi injustes et condamnables que celles qui frappent les étrangers.

 

Sexisme au quotidien

Il existe bien d’autres formes de discriminations quotidiennes dont les femmes sont victimes et ce, dans de multiples domaines. Dans le travail par exemple, elles gagnent en moyenne 20% de moins que les hommes. Elles font souvent l’objet de préjugés : “elles manquent d’ambition”, “elles tombent enceinte puis sont absentes pour garder leur enfant malade”… Alors que le nombre de femmes diplômées dépasse celui des hommes, elles ne représentent que 21% des cadres.

En politique, les femmes ont mis pas mal d’années avant d’avoir droit au chapitre. Rappelons qu’elles n’ont eu le droit de voter qu’en 1948 soit 27 ans après les hommes. Et maintenant qu’elles accèdent au pouvoir, on a tendance à les cantonner dans des matières plus “féminines” comme la famille, l’enseignement, les matières sociales, la petite enfance… A titre d’exemple, à la Chambre, la représentation des femmes s’élève à 35% et au Sénat à 31%. Le Parlement wallon est encore composé à 82% d’hommes !

Dans le milieu sportif, les stéréotypes sont également légions. On demande aux femmes de pratiquer un sport où leur grâce et leur féminité seront mises en valeur et on réserve aux hommes les sports combatifs. Les membres des équipes de foot féminines par exemple ne gagnent pas un radis contrairement aux millions gagnés par les joueurs mâles. Dans les médias, le sport féminin est aussi sous représenté. Seul 13% du volume des pages sportives est consacré au sport féminin.

 

Ça se règle dès le berceau

Dès le plus jeune âge, les enfants sont confrontés à des stéréotypes liés à leur sexe dans leur famille. Dans le dernier catalogue d’un célèbre magasin de jouets, on trouve dans les pages roses les jeux réservés aux petites filles : Barbie, poupées et poussette. Les pages bleues, réservées aux gamins, grouillent de robots et de voitures téléguidées. On leur réserve même l’exclusivité des jeux Game Boy. Les mamans demandent plus facilement à leur petite fille de les aider dans les tâches ménagères. Les papas emmènent leur gamin au match de foot. On traitera un garçon qui pleure de douillet voire de fillette. Une fille qui aime escalader les arbres et jouer au ballon sera qualifiée de garçon manqué.

A l’école, les enseignants attendent des filles qu’elles soient soignées, ordonnées et attentives. Les garçons sont attendus pour leur vitalité, leur imagination ou leur invention. On a tendance à diriger les filles vers des filières littéraires ou tertiaires offrant des professions moins rentables et moins valorisantes. Les garçons seront orientés vers des choix plus valorisant et menant à des emplois bien rémunérés dans des domaines scientifiques, techniques, mathématiques.

Les exemples ne manquent pas dans tous ces domaines et dans bien d’autres. Aujourd’hui encore, de nombreux lieux sont marqués par des inégalités entre hommes et femmes.

 

Vie Féminine en campagne

Le 8 mars dernier, Journée internationale des femmes, Vie Féminine a lancé une vaste campagne de sensibilisation au sexisme.

L’association a conçu une série d’outils pour pouvoir aborder le sujet lors d’animations. On trouve notamment un dossier pédagogique qui reprend les “faits” de sexisme dans 9 domaines : politique, syndical, justice, médias, travail, sport, école, famille et dans la rue. Ce dossier est extrêmement bien réalisé dans un style et une mise en page fort clairs et contient une foule d’informations très intéressantes, voire étonnantes. Il est un splendide support à la discussion et à la sensibilisation. Il s’accompagne d’ailleurs d’une série de fiches d’animation et d’un jeu (le Trivial Sexist). Autre outil : un mini-dico qui propose aux femmes de développer des stratégies pour débusquer le sexisme dans leur quotidien et pour se faire respecter.

Françoise Robert

 

Infos : www.viefeminine.be - 02/227 13 00 - campagne-sexisme@viefeminine.be

 

 

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