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A suivre... (4 août 2005)

 

Les Cliniques de Mont-Godinne

confirmées dans leur statut universitaire


Le 15 juillet dernier, Rudy Demotte, ministre de la Santé publique et des Affaires sociales, confirmait devant l’ensemble du personnel des Cliniques de Mont Godinne que celles-ci conservaient le statut universitaire qui les lie à l’Université Catholique de Louvain (1).

Il faut en effet rappeler que ce statut semblait mis en question depuis que la loi-programme de 2001 (sous le ministre Vanden Broecke), avait prévu que de chaque université ne pouvait dépendre qu’une seule institution hospitalière (2). Cette mesure suscita l’inquiétude parmi les quelque 1.400 membres du personnel, mais aussi l’élan de toute une région confrontée ainsi au développement d’un pôle d’excellence qui rayonne bien au-delà de la région namuroise puisque elle exerce une forte attraction vers le Luxembourg ainsi que le Hainaut. La Wallonie risquait bien de se retrouver avec un seul hôpital universitaire situé à Liège contre trois à Bruxelles et trois en Flandre !

Au cours de la séance académique organisée à cette occasion, Rudy Demotte, manifestement heureux d’apporter un message positif en bord de Meuse, souligna la fibre sociale et l’esprit d’entreprise qui anime l’ensemble du personnel des Cliniques: “La reconnaissance du statut universitaire des Cliniques de Mont Godinne met ainsi fin à une période d’incertitude… Il était temps que cela soit fait !”

Des représentants du corps médical, du personnel, de l’UCL et des Mutualités chrétiennes ont évoqué “l’esprit de Godinne” : des soins de qualité à un coût acceptable, une médecine d’équipe, des médecins salariés favorisant l’esprit d’équipe et les meilleurs choix sans recherche de gain. Ils soulignèrent également les exigences liées au statut universitaire : médecine de qualité,
travaux de recherche fondamentale et de recherche clinique ainsi que d’importantes charges d’enseignement. Edouard Descampe, Secrétaire Général de la Mutualité Chrétienne, partenaire de l’UCL au sein l’asbl de Mont Godinne, remercia le Ministre “qui a pu apprécier à sa juste valeur la qualité de notre hôpital sur le plan médical, sur le plan social (il n’y a quasi pas de suppléments d’honoraires à Godinne) et sur le plan humain.”

Par ailleurs, Edouard Descampe souligna également combien les Mutualités chrétiennes collaborent loyalement avec le Ministre de la Santé “dans une tâche difficile et commune : la sauvegarde de ce formidable instrument de solidarité que constitue l’assurance maladie. La tâche est rude, les pièges sont nombreux, la matière est très technique, les corporatismes tenaces, les tensions communautaires omniprésentes, le marché et les logiques commerciales sont en
embuscade.”


C’était aussi le moment de saluer un partenariat ancien entre l’UCL et les Mutualités chrétiennes en insistant - sous forme d’interpellation - sur ce qu’il y a à faire ensemble : “Si nous voulons sauver l’assurance maladie en Belgique et en Belgique francophone particulièrement, nous devons ensemble assurer l’accessibilité des soins : assurer les recettes suffisantes pour l’assurance maladie obligatoire, ce qui veut dire aussi lutter contre l’explosion des suppléments d’honoraires. Mont Godinne est exemplaire sur ce point. Je ne peux dire la même chose des hôpitaux bruxellois.”


Il faut également assurer la qualité des soins en développant une culture d’évaluation. Et enfin, “chantier énorme pour notre partenariat Mutuelle - Université: nous devons promouvoir l’usage rationnel des soins de santé. Il est très interpellant de constater que les prescriptions de médicaments et d’examens techniques rapportés au nombre d’habitants et même après correction par certains facteurs comme l’âge soient systématiquement plus élevées dans nos régions, Godinne étant loin d’être le moins bon en Wallonie.”

Le ministre Demotte relaye à son tour cet appel en affirmant que si l’on peut être globalement satisfait de notre politique de santé, elle est aussi source d’inquiétude étant donné le poids budgétaire qu’elle représente dans la Sécurité sociale. Certes, le budget a été indexé de manière avantageuse chaque année mais “cela suppose que dans le même temps on respecte la maîtrise des dépenses”. Dans ce travail, “Vous êtes mes partenaires”, lance le Ministre au personnel des
Cliniques, “pour détecter et réparer les points noirs”

Comme l’affirmait Edouard Descampe dans sa conclusion : “Seule cette triple action sur l’accessibilité des soins, sur leur qualité, et sur l’usage rationnel des prestations, est de nature à justifier le titre d’hôpital universitaire qui vient d’être restauré et celui d’hôpital mutuelliste chrétien qu’il a toujours eu et qu’il gardera.”

Christian Van Rompaey


(1) Arrêté royal d’application du 29 juin 2005.
(2) Lire En Marche du 6/12/2001.


 

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