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Bonne nouvelle (20 mars 2014)

La naissance d’une médecine de la douleur

© En Marche
Créées au début des années 1980, les “cliniques de la douleur” s’attachent à résoudre, chez les patients, les problèmes des douleurs complexes et ce, d’une manière pluridisciplinaire.

La douleur chronique frapperait, en Belgique, près de 940.000 personnes. Leur point commun : souffrir d'une douleur rebelle aux traitements classiques pendant au moins six mois. Mais ce chiffre, simple point de repère théorique, ne dit rien du parcours de combattant de ces personnes”, écrivait Philippe Lamotte dans l’édition d’En Marche du 5 avril 2012.

Afin d’apporter une aide à ces patients, des centres médicaux multidisciplinaires de la douleur se sont développés, considérant désormais la douleur comme un problème clinique à part entière. L’algologie ou science de la lutte contre la douleur, ne date pas d’hier. Née en 1947 aux Etats-Unis, cette approche clinique spécifique et novatrice fut décrite par son fondateur, le Dr John Bonica, comme une véritable révolution à une époque où, à défaut de solutions, on se réfugiait dans les “vertus apostoliques de la souffrance”. “Il faudra toutefois attendre deux ou trois décennies pour bien établir cette différence essentielle entre la douleur de courte durée (comme celle que l’on subit lors d’une intervention chirurgicale) et la douleur chronique, qui ne s’en va jamais parce qu’elle résiste aux traitements usuels”, observait Christian Van Rompaey dans un article intitulé La douleur chronique, une maladie en soi (En Marche du 21 juin 2001).

Dix ans auparavant, en 1991, alors que se constituait la Belgian Pain Society (association scientifique de professionnels de la santé impliqués dans la douleur), En Marche invitait les médecins à écouter la plainte et à entendre la douleur de leurs patients. “La plainte ne fait pas partie du langage de la médecine scientifique qui a plus volontiers recours à des notions plus opérationnelles et moins chargées d’émotions(…). Voilà sans doute un des enjeux éthiques fondamentaux de la médecine contemporaine : la place qu’elle reconnaît ou dénie à la parole du patient”.

Aujourd’hui, neuf centres de références multidisciplinaires de la douleur chronique sont reconnus en Belgique tandis qu’une bonne centaine d’hôpitaux développent des projets pilotes dans le cadre du programme pour les malades chroniques. “Est-ce assez?”, se demandait Philippe Lamotte dans Quand la douleur se fait rebelle. “Non, répondait-il, citant les résultats d’une étude universitaire qui avait sondé l’ensemble du secteur pendant un an. Les moyens, d'une manière générale, manquent cruellement et les listes d'attente, dans les centres de références, atteignent parfois dix-huit mois!” Un constat qui, hélas, reste d’actualité.

//JOËLLE DELVAUX
ET FLORENCE LORIAUX, CARHOP

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