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Vie Quotidienne (4 juillet 2002)


 

Randonner...

Chacun sa route, chacun son chemin …

On les voit de plus en plus souvent arpenter chemins et sentiers. On les croise par tous les temps : bottines, sac au dos, le chapeau et la veste en réserve au cas où. Solitaires ou en groupe, le regard déjà loin là-bas …

Qui sont-ils ces marcheurs ? Des amoureux de la nature à la recherche d’un peu de sérénité ? Des stakhanovistes des kilomètres parcourus ? Des poètes goûtant la liberté ? Un peu de tout cela à la fois. Les marcheurs vous diront que c’est avant tout un art de vivre. En chemin, on abandonne son stress pour se concentrer sur le vert intense d’une prairie au printemps, le chant d’une alouette, l’odeur de la terre mouillée … Au cœur de nos sensations physiques, on se sent à nouveau appartenir au monde animal et végétal. On retrouve les choses simples et le plaisir d’explorer son environnement. On sort du temps et des contingences habituelles. Face à notre société de plus en plus marquée par les images virtuelles, la mobilité, ces plages d’authenticité nous rapprochent de nos racines. A force de sauter d’une occupation à l’autre, de courir pour concilier vie professionnelle et vie privée, avancer au ralenti peut témoigner (consciemment ou non) de la volonté d’aller à contre-courant. Certains randonneurs considèrent même qu’ils prennent avant tout un chemin intérieur. Quoi de plus normal lorsque les pensées flânent au fur et à mesure que les paysages défilent. On sait que marcher et courir sont des actions mécaniques. Elles font donc appel au cervelet qui contrôle les automatismes. Sauf obstacle à franchir, l’esprit vagabonde en toute liberté. Pour d’autres, la randonnée évoque plutôt une image de la vie. Au début, l’effort est peu perceptible. Puis, au fil des heures et des kilomètres, la fatigue, la lassitude, voire une petite douleur surgissent. Or, comme dans l’existence, on avance quoiqu’il arrive. De même, gravir un raidillon ressemble aux moments où l’on surmonte les difficultés de la vie. Mais une fois arrivé au sommet, fier de soi et de son corps, on souffle un bon coup, vite prêt à repartir.

Moyen de locomotion naturel, la marche se situe entre le sport, le tourisme écologique et la découverte culturelle. D’ailleurs de nombreuses randonnées adoptent une thématique : les chapelles, les lieux de batailles (par exemple dans le Nord de la France), les moulins, les châteaux fortifiés, ... Imaginez-vous sur les sentiers des fraudeurs dans la vallée de la Sûre ou partis à la découverte des mégalithes en Ardenne ; voilà une manière bien vivante de retrouver notre patrimoine naturel et culturel. La randonnée se déroule en une journée, avec une boucle pour revenir au point de départ ou en plusieurs étapes avec diverses formes d’hébergement : hôtel, auberge de jeunesse, gîte rural ou camping. Pas de limite d’âge, jeunes et moins jeunes y trouvent leur plaisir. Une règle empirique estime qu’un enfant peut parcourir autant de kilomètres par jour que son âge (9 ans = 9 km). Si un adolescent de 14-15 ans peut faire les mêmes randonnées que les adultes, pas question d’imposer un parcours de 6 km d’une traite à un petit bout de 6 ans qui a l’habitude d’une vie sédentaire.

 

Rando bobo ?

La Fédération Française de Randonnée a pour slogan : 1 jour de sentiers = 8 jours de santé. Si la marche n’exige pas d’aptitude physique particulière, il n’empêche qu’une marche de 8 km ne réclame pas le même effort ni la même endurance qu’un trekking (randonnée d’expédition en montagne exigeant une préparation physique et une bonne endurance). Pour une “petite marche”, si vous êtes en bonne condition générale, ne vous faites pas de souci. Vous hésitez? Demandez à votre médecin traitant son avis, surtout si vous êtes en traitement pour hypertension, diabète ou une autre maladie chronique. Les plus de cinquante ans qui ne font pas ou peu d’exercice devront passer un examen médical au préalable. En effet, les longues marches à un rythme soutenu peuvent gêner les personnes ayant des ennuis aux genoux, aux chevilles ou aux pieds. En cas de légère arthrose, on recommande de petits exercices pour renforcer les muscles, ceux des cuisses en particulier. En période douloureuse, il faudra réduire la distance de randonnée et choisir des terrains peu accidentés. Attention, les personnes allergiques seront plus exposées aux pollens et aux piqûres d’insectes, alors prudence ! Les négligents, eux, risquent insolations, coups de soleil sévères, hypoglycémies et déshydratation. Rester réaliste quant aux possibilités physiques ou aux conditions météo est une règle à laquelle il ne faudrait jamais déroger. Mieux vaut remettre une promenade à plus tard que de se traîner sans plaisir durant des heures. Un bon marcheur commence son parcours en douceur avec un rythme lent et régulier. Il effectue quelques pauses significatives à des endroits choisis (pour boire, grignoter) plutôt que des pauses trop courtes et trop nombreuses qui nuisent à une progression régulière.

Les précautions étant prises, rappelons que la randonnée apporte de multiples bénéfices santé : bonne pour le cœur, la tension artérielle, les muscles, les os, l’équilibre et le souffle sans oublier l’amélioration des réflexes grâce à quoi le marcheur dispose d’une bonne condition physique. S’occuper de son corps est positif aussi pour le moral. On développe d’autres liens amicaux, on partage ses impressions dans son club (1), entre amis ou en famille. On abandonne sa “carapace sociale” pour retrouver une forme de convivialité.

Élisabeth Hubert

(1) Pour obtenir la liste des clubs de marche, renseignez-vous auprès du service Sports Seniors de votre mutualité régionale.


Préparation et vigilance

Une randonnée bien préparée nous éloigne sans doute de nos rêves d’aventuriers, mais garantit sa réussite.

A la saison de chasse par exemple, avant de partir, renseignez-vous sur le secteur retenu auprès de la commune. De même choisir soigneusement l’itinéraire et sa durée, sachant qu’un rythme de 4 km/h en comptant une pause de 10 minutes toutes les 50 minutes, permet de profiter pleinement des imprévus : contempler un paysage, laisser un oiseau s’approcher. Par ailleurs, le topo-guide est un support utile pour la préparation. Il renseigne depuis le petit détour sympa hors du sentier strictement balisé, en passant par les ressources disponibles (train, bus, ravitaillement, logement ...) jusqu’à la documentation historique (1).

En montagne, il aussi vivement conseillé de se faire accompagner par un animateur breveté connaissant bien le trajet. Formé entre autres aux premiers secours, il organisera la randonnée avec une prévention maximale des risques. Sinon, il est préférable de randonner en groupe d’au moins quatre personnes, de rester à vue les uns des autres.

 

Quel équipement ?

Le climat belge requiert des survêtements protégeant du vent et des intempéries (poncho anti-pluie) et un pull. Un pantalon large est préférable à un short pour éviter égratignures, coups de soleil et piqûres d’insectes. Il faut prévoir au moins 1,5 l. d’eau (éventuellement des points de ravitaillement). Des petits en-cas (barres de céréales, sandwiches, fruits secs) éviteront l’hypoglycémie qui perturbe la vigilance et accroît le risque de chute. La crème solaire, l’anti-moustique sont loin d’être superflus. Ajoutons un couteau suisse, un petit nécessaire de secours, un chapeau, un appareil photo, un carnet (pour prendre des notes, échanger des adresses, etc.), les papiers d’identité et un peu d’argent liquide. Pour les longues randonnées, le matériel sera complété par quelques effets de rechange et un petit nécessaire de toilette. Les cartes ou le topo-guide ainsi qu’une boussole complèteront l’équipement de base.

Ne pas souffrir d’ampoules et autres joyeusetés dépend de la qualité de la chaussure. Pour ce faire, elle doit être étanche tout en laissant le pied respirer, pas trop lourde, munie d’une semelle relativement souple qui absorbe les chocs. Le talon et le coup de pied doivent être bien tenus, tandis que les orteils ne seront pas comprimés (les pieds gonflent après plusieurs heures de marche). Le meilleur truc consiste à utiliser deux paires de chaussettes pour absorber la transpiration et limiter le frottement (ne pas oublier de les prendre toutes deux lors de l’achat des chaussures !). La chaussure idéale en toute circonstance n’existe pas. Certains marcheurs possèdent d’ailleurs différentes paires qu’ils utilisent en fonction du type de randonnée envisagée.

Il va presque de soi que la randonnée est une école de comportement. En règle générale, le randonneur est bien accueilli, surtout s’il fait sienne les règles de savoir-vivre. Le respect des autres et de la nature fait partie de l’esprit qui guide les randonneurs. Garder les déchets dans un petit sac est une bonne habitude de même que contrôler ses gestes pour ne pas affoler la faune sauvage. Les sentiers balisés par d’autres pour notre plus grand plaisir à tous, les fleurs et autres beautés naturelles méritent que nous les admirions sans les abîmer.

 

Après l’effort

Votre corps vous remerciera de penser aux étirements musculaires afin d’éliminer les toxines accumulées pendant l’effort, de diminuer les crampes nocturnes et les raideurs. Ces étirements aident aussi à maintenir la souplesse. Comment faire? Le muscle doit être étiré sans faire mal et sans à-coup. La position sera maintenue 15 à 20 secondes avec une respiration lente et profonde. Si vous souhaitez recevoir plus d’informations à ce sujet, un document est à votre disposition auprès du secrétariat de Sports Seniors au 02/246.46.78.

EH

 

(1) Pour des informations pratiques sur les GR, sur la circulation en forêt wallonne, sur les liaisons avec le train, etc. : www.grsentiers.org - Fédération Française de Randonnées Pédestres : www.ffrp.asso.fr  - Le réseau autonome de voies lentes en Wallonie : RAVEL, tél. gratuit : 0800/11.901.

 

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