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La santé publique (20 novembre 2008)

 

 

Les brûlures

Une casserole d’eau bouillante qui tombe, une projection d’huile de friture, un plat brûlant saisi à pleines mains, une bougie qui se renverse: les brûlures sont généralement dues à des faits anodins. Mais leurs conséquences peuvent être très importantes, aussi bien sur le plan physique que psychologique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Refroidir,

refroidir et encore refroidir!

C’est la clé des premiers secours pour toutes les brûlures.

 

La plupart des brûlures surviennent au domicile des victimes. En cause, non seulement les liquides brûlants et le feu, mais aussi le froid intense, les coups de soleil, les explosions et les substances chimiques (comme les produits de nettoyage). Les statistiques nous enseignent que les enfants de moins de quatre ans constituent un groupe à risque important. Ils sont en effet très entreprenants tout en étant à peine conscients des dangers. Leur peau est aussi plus fine et donc plus fragile. Une eau dépassant à peine 37°- la température du corps - est déjà très chaude pour les plus petits.

 

Trois degrés de brûlures

En fonction de la gravité de la lésion, on distingue trois degrés de brûlures.

Les brûlures les plus légères sont celles du premier degré. La peau est rouge, sèche, douloureuse et parfois légèrement enflée, sans cependant présenter de phlyctènes (cloques). Elle guérira spontanément, sans laisser de cicatrices.

Les brûlures du deuxième degré touchent tout l’épiderme. Elles provoquent des phlyctènes et sont douloureuses. Les brûlures peuvent être superficielles ou profondes mais il n’y a pas de différence dans le traitement. Dans la première situation, le derme n’est pas touché et la peau guérit spontanément en deux ou trois semaines. Dans le second cas, le derme est partiellement touché. La guérison spontanée prendra plus de temps et laissera probablement des cicatrices hypertrophiques.

Lors de brûlures du troisième degré, c’est la peau dans toute son épaisseur qui est touchée. Les couches profondes, siège des structures nerveuses, sont atteintes. On n’a plus de sensation de douleur. La couleur de la peau varie du blanc-jaune au brun-noir (carbonisation). La guérison prendra beaucoup de temps. Ces brûlures occasionnent toujours des cicatrices.

 

Complications

Les brûlures graves ont souvent des conséquences psychiques sérieuses chez leurs victimes.

Les brûlures peuvent être suivies de nombreuses complications. Les lésions, offrant un terrain fertile aux microbes, s’infectent facilement. Plus la brûlure est profonde, plus l’infection risque d’être grave.

Si une plaie étendue suinte, le corps peut se déshydrater. Si les brûlures sont graves, on peut même tomber en état de choc, surtout quand la perte de liquide s’accompagne d’une perte importante de protéines.

Des complications surgissent parfois longtemps après la brûlure. La peau peut se rétracter, ce qui rend difficiles les mouvements de la partie du corps concernée.

Outre ces complications d’ordre physique, les brûlures ont souvent des conséquences psychiques sérieuses. Leurs victimes ont souvent du mal à dépasser ce traumatisme. Elles sont angoissées, traversent des périodes de mélancolie, d’instabilité émotionnelle, dorment mal.

 

Quand faut-il consulter
un médecin?

Il est conseillé de consulter son médecin dans les cas suivants:

c’est un enfant qui a été brûlé;

la brûlure a touché la tête, le cou, les mains, les pieds ou les organes sexuels;

la brûlure est plus grande que la paume de la main;

la plaie est infectée et purulente;

la brûlure est due à l’inhalation d’air ou de vapeur brûlants.

Il est aussi prudent de consulter un médecin quand la brûlure est d’origine chimique. Ces brûlures exigeant parfois un traitement spécifique, il faut si possible emporter chez le médecin le produit incriminé.

S’il s’agit d’une brûlure au troisième degré, il faut aller directement aux urgences. Ces brûlures nécessitent en effet toujours des soins en milieu hospitalier.

 

Arrêter ce qui brûle

Si quelqu’un se brûle, la première chose à faire est de l’éloigner de ce qui provoque la brûlure ou d’éteindre le feu. Si un vêtement a pris feu, il faut couvrir la personne d’une veste, couverture ou serviette, ou la rouler sur le sol ou encore éteindre le feu avec de l’eau. Mais, attention: il ne faut jamais couvrir la personne d’un tissu en matière synthétique qui fondra et s’incrustera dans la peau de la victime. Il faut aussi l’empêcher de faire des mouvements qui attiseraient le feu.

 

Quelques précautions pour éviter les accidents

La plupart des brûlures surviennent à la maison, et ce sont principalement les enfants qui en sont victimes. Il est donc important de les mettre en garde dès leur plus jeune âge contre les dangers du feu et de la chaleur.

Attirez leur attention sur le danger représenté par les fers à repasser, friteuses, barbecues, feux ouverts, appareils à fondue... sans oublier les jeux très risqués avec des allumettes ou des bougies ou l’exposition trop longue au soleil.

Vous-même pouvez limiter de manière simple les risques: mettez les poêles et casseroles sur les feux ou plaques arrières de la cuisinière, et les plats brûlants au milieu de la table. Ils ne seront ainsi pas à portée des petites mains qui touchent à tout. Veillez à ce que la température du bain d’un jeune enfant ne dépasse pas 37° et une fois celui-ci rempli, faites couler un peu d’eau froide pour rafraîchir le robinet.

 

Refroidir!

Refroidir, refroidir et encore refroidir! C’est la clé des premiers secours pour toutes les brûlures, après bien entendu avoir supprimé la source de brûlure. La devise, c’est “D’abord de l’eau, le reste vient après!?” Même si la brûlure s’est déjà produite depuis une heure, le refroidissement soulage la douleur et empêche la brûlure de s’aggraver. Elle sera moins profonde et la peau moins enflée. Faites couler doucement l’eau du robinet sur la brûlure pendant au moins 15 minutes. Si nécessaire, utilisez l’eau d’un étang, d’une piscine ou d’un ruisseau, ou encore des serviettes propres mouillées. Les brûlures étendues nécessitent de l’eau tiède pour éviter le risque d’hypothermie ou une lésion due au froid.

Il faut aussi faire couler de l’eau tiède sur les brûlures d’origine chimique, pendant 45 minutes.

Pendant que vous refroidissez la blessure, enlevez les vêtements qui ne collent pas à la peau. Laissez ceux qui tiennent, sinon vous risquez d’arracher en même temps de la peau.

 

Les soins

Dans le cas d’une brûlure au premier degré (la peau est rouge et sèche), il ne faut rien faire de particulier. Si par contre, la plaie est ouverte ou s’il y a des phlyctènes, il vaut mieux la protéger avant de se rendre chez le médecin. On peut le faire à l’aide d’un tissu (serviette, drap...), mais il doit être propre.

A cause du risque d’infection, on conseille de ne pas ouvrir les phlyctènes. N’appliquez non plus aucun produit dessus, il rendrait le diagnostic et le traitement plus difficiles. Une pommade peut aussi provoquer des réactions d’hypersensibilité, des infections fongiques ou une résorption exagérée par le corps entraînant des effets secondaires. Dès le deuxième degré de brûlure, c’est-à-dire quand le risque d’infection est plus grand, l’emploi d’une crème est réservé au médecin. Si une réaction allergique au produit devait cependant se manifester, elle doit lui être signalée.

Dr Michael Callens

 

Sensibilisation des jeunes enfants “Quand ça brûle, je recule”

Pour faire prendre conscience à l’enfant des risques de brûlures qui existent dans son environnement et lui apprendre les comportements de sécurité et les premiers gestes en cas de brûlure, Infor Santé a conçu un programme de prévention qui comporte un livret illustré pour les jeunes enfants des écoles maternelles et un dossier pédagogique pour les enseignants…

Dans “Les aventures de Patouch, Braséro et leurs amis”, chaque enfant rencontre de nouveaux héros: Biniou, le petit éléphant, Patouch, l’ours blanc, Braséro, le manchot et Trocho le Génie. Ces personnages lui font découvrir deux aspects importants de la prévention des brûlures : reconnaître et éviter les risques et connaître les premiers gestes en cas de brûlure. Un partie de ce livret illustré s’adresse tout spécialement aux parents.

Quant au dossier pédagogique, il est composé d’un module d’introduction au thème des brûlures, d’une vingtaine d’exploitations pédagogiques avec un mode d’emploi, de propositions de projets de classe et d’applications qui peuvent être reproduites par l’enseignant (modèles pour réaliser des marionnettes, planches de deux des trois histoires du livre enfant, dessin reprenant les principaux risques dans la maison et des jeux..). Trois projets de classe sont également proposés.

 

Le livret “Les aventures de Patouch et Brasero” et le dossier pédagogique sont disponibles sur simple demande auprès du service Infor Santé de votre mutualité régionale.

Renseignements: 0800 10 9 8 7.

Le livret peut aussi être téléchargé sur www.mc.be (rubrique avantages et services – service promotion de la santé).

 


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