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(4 septembre 2003)

La procréation médicalement assistée pour réaliser son désir d’enfant

Un couple belge sur six est infertile. Alors qu’auparavant, on attribuait les problèmes de stérilité essentiellement à la femme, de plus en plus de couples consultent aujourd’hui en raison d’une infertilité masculine. Dans 25 à 30 % des cas, les problèmes sont présents chez les deux partenaires. Gros plan sur les méthodes de procréation médicalement assistée.

Lire également ci-dessous :

"Combattre l'infertilité suppose des choix éthiques"

La Fécondation in vitro prise en charge par l'assurance maladie

Témoignages

Lire : Un enfant à tout prix

 

Les causes de l’infertilité sont très variées. Chez l’homme, ce sont généralement des problèmes liés au sperme qui sont en cause: azoospermie (absence de spermatozoïdes), oligospermie (trop peu de spécimens), asthénospermie (manque de mobilité) ou teratospermie (anomalie de la forme des spermatozoïdes). Ces déficiences peuvent être dues à des infections (notamment des bactéries sexuellement transmissibles) ou des traitements par chimiothérapie en cas de cancer. Certaines d’entre elles restent inexpliquées, mais des causes environnementales liées à la pollution auraient des incidences sur la qualité du sperme. Chez la femme, les troubles de l’ovulation, des anomalies anatomiques ou chromosomiques sont en cause mais également des infections. Autre cause non négligeable d’infertilité : le fait que les couples retardent de plus en plus l’âge où ils procréent, cumulant dès lors les risques d’échec.

En tout état de cause, les deux partenaires doivent faire l’objet d’un bilan complet. En fonction des résultats des examens, plusieurs voies sont possibles: traitement médicamenteux chez la femme qui connaît des troubles de l’ovulation, intervention chirurgicale si les trompes sont bouchées… Enfin, il existe diverses techniques de procréation médicalement assistée (PMA) en fonction des troubles rencontrés.

 

Des progrès étonnants

Parmi les techniques de PMA, on peut citer la stimulation ovarienne qui est sans doute la moins invasive des interventions, mais qui entraîner un risque de grossesses multiples. Une bonne surveillance par échographie s’impose donc afin de déterminer le nombre de follicules présents, quitte à abandonner un cycle afin de mieux doser la stimulation.

Autre technique plus ancienne mais qui s’est développée énormément avec la pratique de la congélation et la constitution de banques de sperme: l’insémination artificielle. Elle consiste à injecter, à l’aide d’une pipette, les spermatozoïdes recueillis après masturbation, directement dans l’utérus, le jour de l’ovulation. Elle peut être recommandée lorsque l’acheminement du sperme par les voies naturelles est problématique. Cette technique reste assez controversée sur le plan éthique lorsque il s’agit d’utiliser les gamètes d’un donneur. Certains centres ne la pratiquent d’ailleurs pas.

Ce qui a changé fondamentalement depuis 25 ans, c’est que l’ovule est désormais accessible et permet les techniques de fécondation in vitro, de la technique classique où l’on organise la rencontre de l’ovule et des spermatozoïdes dans une éprouvette à celle, plus intrusive, qui consiste à sélectionner le spermatozoïde qui sera introduit à l’intérieur de l’œuf (ICSI ou injection introcytoplasmique). Les chances d’obtenir une grossesse avoisinent les 33 % pour chaque prélèvement d’ovocytes. Cette fécondation in vitro est, dans certains cas, couplée avec la technique de diagnostic préimplantatoire qui permet de détecter des anomalies génétiques sur un ou plusieurs chromosomes et d’éliminer l’embryon atteint. Dans certains cas, cette technique est elle-même associée au choix du sexe lorsque l’anomalie génétique détectée s’y rapporte.

 

Sur le plan pratique

18 centres de PMA sont reconnus en Belgique (voir la liste des centres en Wallonie et à Bruxelles publiée ci-dessous). Un cadre juridique fixant des règles d’agrément, en termes d’infrastructure et de personnel, a été adopté, mais ce texte ne précise pas les cas pouvant ou non être accueillis dans ces centres. C’est aux équipes, centre par centre, de déterminer le champ de leurs interventions. Si, dans certains centres, on accepte les demandes de couples de lesbiennes, de femmes seules ou encore les dons de gamètes, il n’en va pas de même partout (voir l’interview de Jacques Donnez, du centre de fertilité de Saint-Luc).

Quant au coût que représente une FIV, il avoisine les 1.750 euros. Un coût qui, jusqu’il y a peu, était entièrement supporté par les patients. A noter que les affiliés de la Mutualité chrétienne francophone bénéficiaient d’une prise en charge de la FIV via l’Hospi Solidaire incluse dans leur assurance complémentaire.

Soucieux de rendre la PMA accessible à tous, le ministre des Affaires sociales a élaboré une réglementation pour que l’assurance maladie prenne en charge les coûts de laboratoire (voir ci-contre). Cette intervention est effective depuis le 1er juillet dernier.

Nathalie Cobbaut

 


Témoignages

 

Don d’ovules, don de vie…

 

Françoise souffre d’une maladie génétique assez rare qui atteint les yeux et provoque de la cataracte. Cette maladie, elle l’a transmise à son petit garçon de trois ans qui souffre d’une forme plus grave de cette pathologie et qui, dès lors, s’en trouve très handicapé. Alors qu’avant la grossesse, on lui avait affirmé que le risque de transmission était très faible, aujourd’hui, après analyses, ce risque est estimé à un sur deux! Françoise et son mari souhaitent un deuxième enfant mais ne veulent plus prendre un tel risque. D’où leur décision, mûrement réfléchie, de faire appel à une don d’ovules…

“A l’hôpital où je suis suivie, chaque femme demandeuse d’ovocytes doit amener sa propre donneuse pour entrer dans le programme. Elle recevra les ovules d’une autre donneuse afin que l’anonymat soit respecté. Malheureusement, la personne qui a accepté d’entreprendre cette démarche pour moi a été écartée parce qu’elle était porteuse de la mucoviscidose. En mars dernier, j’ai néanmoins pu bénéficier d’un ovule dont une patiente n’avait plus besoin.” Malheureusement, cette tentative s’est soldé par une fausse couche. Entretemps, Françoise avait mis une petite annonce sur Internet, chez le kiné et dans le bureau de sa mutuelle. En quelques semaines, elle a reçu plusieurs appels de femmes émues par son annonce et prêtes à faire “un don de vie”. “Elles ne font pas ça pour l’argent : 300 euros, c’est tout juste un dédommagement au regard de la lourdeur du traitement d’hyperstimulation ovarienne et de prélèvement d’ovocytes auxquelles elles vont devoir se soumettre. Non, leur motivation, c’est vraiment un don généreux.”

Au-delà de cet appel au secours, la question du don de gamètes reste évidemment entière. Pour Françoise, le fait de ne pas avoir un enfant issu de ses propres gènes ne semble pas un obstacle. Après en avoir parlé à son conjoint, celui-ci s’est rangé à ses arguments. Encore faudra-t-il informer cet enfant à venir des circonstances de sa conception, ce que Françoise et son mari se promettent de faire dès qu’il sera en âge de comprendre.

 


Un sacré pied de nez au destin

 

Quand Vincent et Sonia se sont rencontrés, ils savaient dès le départ qu’ils devraient recourir à la PMA pour concevoir un enfant. Car Vincent est tétraplégique depuis l’âge de treize ans, suite à une chute dans un gymnase. Ils ont donc consulté un centre de fertilité réputé. Le traitement préconisé a consisté en une micro-injection d’un seul spermatozoïde dans des ovules prélevés chez Sonia, suite à une stimulation des ovaires. Cela a commencé pour Sonia par une prise de sang et une échographie, suivi de la prise d’un spray destiné à mettre l’hypophyse, responsable de l’activité hormonale des ovaires, au repos.

Parallèlement, une stimulation artificielle des ovaires a été effectuée par voie médicamenteuse, afin de disposer d’ovules (ou d’ovocytes) en nombre suffisant pour permettre la fécondation in vitro. “Ce traitement a été assez difficile à supporter car je me suis retrouvée complètement chamboulée sur le plan hormonal”, explique Sonia. “J’avais le cafard et toutes sortes de choses négatives remontaient à la surface.” La prise de médicaments ne s’est pas arrêtée là puisque il a fallu faire mûrir ces ovocytes.

Vincent et Sonia ont été convoqués pour subir les prélèvements respectifs : d’abord Vincent chez qui on a découvert des spermatozoïdes en nombre et de bonne qualité, ensuite Sonia dont les sept ovocytes arrivés à maturation ont été fécondés dans les heures qui suivent afin de maximiser les chances d’obtenir des embryons utilisables. Comme l’appellation le dit bien, la fécondation in vitro est effectuée en laboratoire par les biologistes de l’équipe. Les sept ovocytes ayant donné des embryons de bonne qualité, l’équipe en sélectionne trois et décide de les réimplanter chez Sonia. Une prise de progestérone est administrée pour favoriser l’implantation de l’embryon. Après 10-12 jours, une échographie et une prise de sang sont prévues et c’est là que le couple apprend que Sonia est enceinte : un seul embryon s’est accroché sur les trois. “Nous étions ravis que cela ait fonctionné du premier coup. On s’était donné le temps de deux, trois essais. Il n’était pas question pour nous de répéter les tentatives de manière acharnée, comme nous l’avons vu chez certaines patientes lors des consultations.” Le couple savoure ce qu’il qualifie de “sacré pied de nez au destin et à tous ceux qui ont dénigré leur union”.

 


“Combattre l’infertilité

suppose des choix éthiques”

Si les techniques mises en œuvre par les 18 centres de fécondation en Belgique sont très similaires, toutes ne pratiquent pas leurs interventions selon la même philosophie. Jacques Donnez, chef de service de l’unité de fertilisation des cliniques universitaires Saint-Luc (UCL), nous livre son point de vue.

Depuis combien de temps votre centre existe-t-il et quels résultats obtenez-vous en matière de fécondation in vitro ?

Jacques Donnez : L’unité de fertilisation des cliniques Saint-Luc existe depuis 21 ans et nous avons sans cesse été à la pointe des évolutions scientifiques permettant d’aider les couples infertiles. Pour ce faire, nous disposons d’une équipe hyper-spécialisée regroupant médecins, infirmières, psychologues, biologistes, exclusivement attachés à cette unité. C’est indispensable car les techniques de PMA demandent des manipulations très spécifiques et extrêmement précises. Par ailleurs, pour poser le bon diagnostic et orienter les patients vers la technique la plus judicieuse, il est important de dresser un bilan complet afin de prendre en compte les différents aspects de l’infertilité. Celle-ci peut être mécanique, hormonale, résulter de problèmes d’endométriose (qui touche la muqueuse de la paroi utérine - ndlr) ou au contraire être due à des problèmes andrologiques occasionnant une infertilité masculine, ce qui est actuellement le cas dans 65 % des tentatives de FIV. La fécondation in vitro (FIV) est une des réponses possibles, mais elle n’est pas la seule. À l’heure actuelle, notre unité pratique près de 700 tentatives de FIV par an et nous obtenons des taux de réussite qui avoisinent les 45 % par transfert.

 

EM : Quels sont vos critères de sélection à l’égard des personnes qui vous consultent. Et pour quelles raisons certaines techniques, comme le don de gamètes ou la réduction d’embryons, ne font pas partie de votre arsenal thérapeutique?

J. Donnez : En ce qui concerne la sélection des patients qui sollicitent notre aide, nous nous positionnons sans détours. Nous souhaitons apporter notre aide aux couples hétérosexuels, mariés ou vivant dans le cadre d’une relation stable. Cette optique participe de notre philosophie quant à l’intérêt de l’enfant, qui nécessite d’envisager la PMA dans une perspective d’avenir, au sein d’une relation entre un père et une mère, afin de ne pas hypothéquer le déroulement comportemental de l’enfant à naître. Tous les couples retenus pour une FIV sont dès lors reçus par un pédopsychiatre de notre équipe afin d’évaluer si ces conditions de stabilité et de motivation sont réunies. Cela dit, nous respectons le choix de chacun et quand nous sommes confrontés à des situations qui ne correspondent pas à nos critères d’intervention, nous leur renseignons des centres qui pourront le cas échéant les prendre en charge.

Par ailleurs, nous ne rencontrons pas le problème de la réduction d’embryons, le nombre d’embryons transférés étant généralement limité à deux. Les difficultés proviennent plutôt des stimulations ovariennes mal surveillées où le nombre de follicules est trop élevé et provoque des grossesses multiples. Cela pose bien sûr la question de la surveillance indispensable quand on utilise ce type de techniques.

Le don de gamètes est un sujet plus sensible. Nous ne disposons pas de banque de sperme, mais ce choix devient de moins en moins “handicapant” : le recours à la micro-injection permet de recourir à la FIV, même si le partenaire est peu fertile. Nous ne pratiquons pas non plus le don d’ovocytes mais je suis personnellement d’avis que les choses pourraient évoluer. En effet, il faudrait pouvoir aider les femmes qui connaissent une ménopause précoce ou possèdent des ovaires récalcitrants.

 

EM : Qu’en est-il du diagnostic préimplantatoire (DPI) ou du sort des embryons surnuméraires ?

J.Donnez : Si vous évoquez la mise en œuvre du DPI pour des pures raisons de convenance personnelle, il est clair que nous refusons de nous inscrire dans une telle perspective. Par contre, son utilisation en vue de dépister des maladies graves, comme la mucoviscidose, la trisomie, des maladies liées au chromosome X ou d’autres maladies génétiques qui entraveraient lourdement les conditions d’existence de l’enfant à naître, ne nous pose pas de problèmes. Encore faut-il reconnaître les gènes responsables de ces maladies. Mais, lorsque les recherches le permettent et ce, après approbation d’un comité d’éthique auquel nous nous référons pour juger quelle maladie a “droit de vie” ou non, nous effectuons le dépistage afin de transférer à la mère des embryons exempts de ces pathologies.

Pour ce qui est des embryons surnuméraires, cette question a fait l’objet de discussions avec nos éthiciens et, de manière plus large, avec des représentants de différentes Facultés. La question était de savoir si nous nous engagions dans cette voie qui représente un énorme espoir. En effet, à partir des embryons surnuméraires, il est possible de mettre en culture des cellules-souches qui, si les recherches progressent dans le bon sens, pourraient donner à terme des cellules d’organes. Ces cellules, greffées au sein d’un organe malade, pourraient permettre sa régénérescence et la guérison. Plutôt que de décongeler les embryons surnuméraires, nous nous sommes prononcés pour la possibilité de travailler sur cette perspective formidable que sont les cellules-souches. Moyennant bien entendu le consentement éclairé des parents. Avec, toujours en point de mire, le respect de la dignité humaine.

 

EM : D’autres centres travaillent selon des critères d’intervention différents. Pensez-vous qu’il faille intervenir sur le plan législatif pour imposer davantage de balises ?

J. Donnez : Certes, il existe des divergences entre centres quant aux indications, mais dans l’ensemble, il existe un large consensus à l’égard de la mise en œuvre des techniques de PMA, à savoir le respect de la dignité humaine. Certes, certaines balises législatives sont intéressantes à adopter, comme c’est le cas depuis peu avec la loi sur l’embryon. Mais il faut aussi laisser du champ à la science et à ses progrès qui nécessitent des réajustements, des amendements. À cet égard, notre système qui place le débat au centre de la réflexion, au travers des comités locaux d’éthique et au sein du Comité national de bioéthique, permet d’avancer en plaçant des balises.

Ce qui m’inquiète plus, c’est la régulation de l’existence des centres qui pratiquent la PMA, qui me semble trop lâche et peut-être un peu trop guidée par des arguments politiques qui ne sont pas forcément les meilleurs arguments en terme de médecine. Un meilleur contrôle des interventions devrait être mis en place, ainsi qu’un seuil minimal d’interventions par centre pour obtenir l’agrément. Une telle régulation permettrait d’augmenter la qualité des interventions, ce qui serait tout bénéfice pour le patient.

 

Propos recueillis

par Nathalie Cobbaut

 

Pour poursuivre la réflexion, lire “Procréation médicalement assistée. Régulation et enjeux bioéthiques” - Nathalie Schiffino et Frédéric Varone - Editions Bruylant.

 


 

La FIV prise en charge

par l’assurance maladie

 

Depuis le 1er juillet 2003, le coût des analyses de laboratoire dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV) est pris en charge par l’assurance maladie. La mise en culture de l’ovule, sa fécondation, la conservation et éventuellement la congélation des embryons… ne seront donc plus facturés aux patients. Par contre, les frais de prélèvement et d’implantation ne sont pas couverts par ce financement (voir le tableau ci-dessous).

Les conditions d’accès pour que l’hôpital puisse bénéficier du financement de l’assurance maladie dans le coût de la FIV (soit 1.182 euros par cycle) sont les suivantes:

La femme pour lequel le cycle est effectué doit avoir moins de 43 ans.

Les analyses doivent se faire dans un des 18 centres reconnus. Toutefois, le traitement peut se dérouler ailleurs pour autant qu’un accord existe entre l’hôpital et l’un de ces centres pour y réaliser toute l’étape de laboratoire.

6 tentatives max. sont financées.

Nouveau aussi, le nombre d’embryons implantés est maintenant réglementé en fonction de l’âge de la femme et du type d’embryon (frais ou congelé). L’objectif est de réduire le nombre de grossesses multiples (un cas sur quatre, contre 1 sur 80 lors des fécondations naturelles).

Les modalités pratiques du financement ne sont pas encore officiellement définies. Un formulaire de demande devra être complété par le gynécologue ou le centre et contrôlé par un médecin-conseil.

 

Le coût des techniques d’aide à la procréation

 

Technique

Remboursement

A charge des patients

Insémination artificielle

Pas de remboursement spécifique autre que celui des visites

Visite(s) chez le gynécologue : TM 6,18 EUR + Suppl ?

Induction ovarienne

Le remboursement est soumis à autorisation du médecin conseil

Visite(s) chez le gynécologue : TM 6,18 EUR + Suppl ?

Médicaments (si accord) :

En fonction du schéma prescrit et des conditions de remboursement, le montant peut varier de 150 à 400 EUR.

Stimulation ovarienne

Le remboursement est soumis à autorisation du médecin conseil

Fécondation in vitro

Financement des frais de laboratoire des centres agréés

Stimulation ovarienne (voir plus haut)

Prélèvement des ovules : en moyenne 125 EUR

Implantation: TM 6,18 EUR + Suppl ?

Examens complémentaires (nombre ?) :

• Echographies TM 2,48 EUR + Suppl ?

• Analyses sanguines TM 2,16 EUR

(au cours d’une visite : TM 6,18 EUR + Suppl ?)

Fécondation par micro-injection

(aussi in vitro)

Financement des frais de laboratoire des centres agréés

Chirurgie

Le remboursement est fonction de l’intervention pratiquée

Frais de chirurgie et d’hospitalisation?

 

TM = Ticket modérateur - Suppl = Supplément d’honoraires

Les ‘?’ indiquent que les montants sont impossibles à estimer. Ils dépendent du traitement, du médecin et éventuellement de l’hôpital.

NB: Ce tableau ne tient pas compte des examens préalables de détermination de la cause de l’infertilité.

 

 

Nom du centre de fertilité

Adresse

Lieu

Téléphone

CPMA hop. universitaire St. Pierre  

rue Haute 322

1000 Bruxelles 02/535.31.11

Hôpital Érasme  

Route de Lennik 808 1070 Bruxelles 02/555.32.02

Centrum reproductieve geneeskunde AZ-VUB 

Laarbeeklaan 101 1090 Brussel 02/477 66 99

FIV-serv.gynécologie Saint-Luc UCL 

Avenue Hippocrate 10 1200 Bruxelles 02/764.95.02

Asbl CHIREC. (site hôpital de Braine-l’Alleud)

rue Wayez 35 1420 Braine l’Alleud 02/389.02.11

Centre FIV- hop. de la citadelle ULg 

Bd 12ème de Ligne 2 4000 Liège 04/225.65.11

C. liégeois - Clinique Saint-Vincent

 rue François Lefèbvre 207 4000 Rocourt 04/239.41.11

Centre hospitalier régional de Namur

Avenue Albert 1er 185 5000 Namur 081/72.62.11

Centre hospitalier Notre-Dame - Reine Fabiola 

Grand’Rue 3 6000 Charleroi 071/28.12.11

Clinique Notre-Dame - C. infertilité

Avenue de Houffalize 35 6800 Libramont 061/238.700 ou  061/238.701

 

 

Lire

Un enfant à tout prix ?

 

Pendant plus de six ans, Gilles et Anne-Catherine ont été suivis dans un centre de fertilité. Après une série de tentatives éreintantes, sur le plan physique et surtout psychologique, au cours desquelles leur couple a traversé des phases de crise profonde, ils ont aujourd’hui décidé d’en rester là, de faire leur deuil de cet enfant biologique qu’ils n’auront jamais et de se tourner peut-être plus tard vers l’adoption. Mais, avant cela, ils devront d’abord guérir leurs blessures.

Dans un ouvrage poignant, la journaliste française Brigitte-Fanny Cohen raconte quant à elle son expérience des techniques de PMA. Souffrant d’infertilité inexpliquée, son couple est aiguillé vers un centre spécialisé : après plusieurs inséminations et quatre FIV, Brigitte-Fanny Cohen et son compagnon décident de jeter le gant et se tournent vers l’adoption.

Alors qu’ils sont sur le point d’accueillir une petite fille russe, voilà que la jeune femme apprend qu’elle est enceinte. Sans l’aide d’aucune intervention médicale. Le couple élève aujourd’hui deux petites filles pour leur plus grand bonheur à tous. Dans son livre, Brigitte-Fanny Cohen dénonce néanmoins le manque d’informations à propos des traitements et de leurs effets secondaires, le caractère souvent déshumanisé de la prise en charge médicale et les prescriptions hâtives, voire abusives des techniques de fécondation in vitro.

 

“Un bébé, mais pas à tout prix. Les dessous de la médecine de la reproduction” - Brigitte-Fanny Cohen - Editions JC Lattès, 2001.