Conseils pratiques
(4 décembre 2008)
Le
remboursement du vaccin
étendu aux jeunes filles de 16 à 18 ans
Depuis
le 1er décembre 2008, le vaccin destiné à prévenir 70% des
cancers du col de l’utérus est remboursé par l’assurance soins de santé
obligatoire pour toutes les jeunes filles âgées de 12 à 18 ans révolus.
Deux
vaccins contre le cancer du col de l’utérus sont disponibles en Belgique.
Ces vaccins agissent en développant une immunité contre les types de
papillomavirus humains (HPV) cancérigènes les plus fréquents, responsables
de la plupart des cancers du col de l’utérus.
Depuis un an, ces deux
vaccins étaient déjà largement remboursés par l’assurance soins de santé
obligatoire pour les jeunes filles âgées de 12 à 15 ans révolus. Cette
tranche d’âge avait été ciblée en raison du fait que le vaccin possède son
efficacité maximale lorsqu’il est administré avant le premier contact avec
le virus et donc avant les premiers rapports sexuels. Cependant, notamment
sur base du fait que l’infection HPV est contractée généralement dans les
cinq premières années suivant le premier contact sexuel, la ministre
fédérale de la Santé Publique a décidé d’étendre le remboursement du vaccin
aux jeunes filles âgées de 16 à 18 ans, et ce depuis ce 1er décembre
(1).
Concrètement, le
remboursement du vaccin contre le cancer du col de l’utérus est dorénavant
accordé aux jeunes filles qui, lors de la première injection, ont atteint
l’âge de 12 ans mais pas encore celui de 19 ans. Ce remboursement s’effectue
sur base des prescriptions du médecin qui doit indiquer chaque fois à quelle
dose la prescription correspond.
Grâce au remboursement
de ce médicament en catégorie B, les jeunes filles faisant partie de la
catégorie d’âge ciblée ne paient que 10,80 euros par dose (ou 7,20 euros si
elles bénéficient du statut BIM ou OMNIO) au lieu de 130,22 euros.
Le traitement complet
consistant en trois injections, le coût total à leur charge est donc de
32,40 euros. Un coût qui peut être encore réduit grâce à l’intervention de
l’assurance complémentaire de la Mutualité chrétienne en matière de
vaccination (maximum 25 euros par an et par personne) (2).
Pour conclure, il est
important de rappeler que la vaccination ne remplace pas le dépistage du
cancer du col de l’utérus par frottis vaginal qui doit être réalisé tous les
trois ans, dès l’âge de 25 ans et jusqu’à 65 ans. En effet, ce dépistage
reste la méthode la plus efficace contre le cancer de l’utérus. Par
ailleurs, nous n’avons pas assez de recul pour mesurer la durée de
l’efficacité du vaccin à long terme. Enfin, le vaccin ne protège pas contre
tous les papillomavirus responsables du cancer du col de l’utérus.
Il est important aussi
que l’offre de vaccination s’inscrive dans le cadre d’une consultation
médicale au cours de laquelle la contraception et les rapports sexuels
protégés sont abordés.
N’hésitez pas à demander
conseil à votre médecin de famille si vous désirez l’un ou l’autre
éclaircissement complémentaire au sujet de cette vaccination.
Joëlle
Delvaux
(1) AM du 13-11-2008 modifiant la liste des spécialités
pharmaceutiques – MB du 20-11-2008.
(2) L’intervention de l’assurance complémentaire est
accordée aux personnes en ordre de cotisations à la mutualité et sur
présentation des trois attestations pharmaceutiques (BVAC) correspondant aux
trois doses du vaccin, délivrées par le pharmacien. Renseignements au 0800
10 9 8 7 ou auprès des conseillers mutualistes.
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