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Conseils pratiques (3 septembre 2009)


► Lire aussi Les trajets de soins pour un meilleur suivi (19 novembre 2009)


Un trajet de soins, pour un meilleur suivi

Le 1er juin dernier, est entrée en vigueur la formule des trajets de soins, pour certaines personnes souffrant d’une insuffisance rénale. Depuis ce 1er septembre, le dispositif concerne également certains diabétiques. L’intention sous-jacente aux «trajets de soins» est de garantir le suivi des soins et la coordination entre soignants. Si la formule s’avère concluante, d’autres patients pourraient en bénéficier.

@ Jürgen Doom

 

 

 

 

 

 

 

Le trajet de soins : un contrat tripartite
«patient, généraliste et spécialiste».

 

 

Comme le terme le suggère, qui dit trajet de soins dit avancée pour un certain temps sur le terrain de sa santé. Le principe du trajet de soins tel qu’adopté récemment est celui d’une convention, passée pour quatre ans, entre un patient souffrant d’une maladie chronique déterminée, son médecin de famille et le médecin spécialiste impliqué dans le traitement. Un contrat est donc signé par cette tripartite «patient, généraliste et spécialiste».

Le trajet de soins prescrit aux médecins de se concerter régulièrement au sujet du traitement médical du patient.

Les maîtres-mots du trajet de soins sont «organisation» et «collaboration». Ainsi le trajet de soins prescrit aux médecins de se concerter régulièrement au sujet du traitement médical du patient; il prescrit au patient de consulter ceux-ci régulièrement tout en bénéficiant d’avantages financiers. D’autres intervenants viennent se greffer au trio «patient, généraliste et spécialiste», en fonction de la maladie et des nécessités (infirmiers, diététiciens, pharmaciens…). En somme, il s’agit d’un engagement réciproque qui organise le «qui fait quoi, à quel moment» en établissant un planning. Les interactions suivies devraient être tout bénéfice pour la santé du patient et sa qualité de vie.

 

Les bénéficiaires

Aujourd’hui, les trajets de soins concernent deux catégories de destinataires:

Les personnes souffrant d’un diabète de type 2, qui suivent un traitement à l’insuline avec 1 à  2 injections par jour, ou pour qui un traitement à l’insuline doit être envisagé, à cause de l’inefficacité du traitement médicamenteux oral; et qui peuvent se rendre aux consultations.

Les personnes qui souffrent d’une insuffisance rénale chronique grave (GFR < 45, mesurée à deux reprises par prise de sang) et les personnes qui souffrent d’une insuffisance rénale chronique avec une protéinurie de plus de 1g/jour (mesurée à deux reprises par analyses d’urine). Ces personnes doivent être âgées de minimum 18 ans, ne pas être en dialyse rénale, ni transplantée, être en état de se rendre aux consultations.

Bien entendu, pour aucune de ces personnes, le trajet de soins n’est obligatoire. Décider de recourir au dispositif est un choix; c’est aussi le résultat du dialogue entre le patient et son médecin de famille.

 

Concrètement?

Le patient signe, avec son médecin de famille et son spécialiste, un contrat «trajet de soins» pour quatre ans. Il sera amené à consulter au moins 2 fois par an son médecin de famille, et au moins 1 fois par an son médecin spécialiste. Le généraliste gère le dossier médical global du patient qui est obligatoire dans ces circonstances(1).

Une fois le document signé par les trois parties, le généraliste envoie une copie du contrat à la mutualité. Le trajet de soins débute le jour de la réception du contrat par la mutualité (à condition que le contrat ait été établi conformément à la réglementation). Le médecin-conseil de la mutualité informe le patient de la date d’entrée en vigueur de son contrat.

 

Eviter les complications

Pour les diabétiques en particulier, on sait l’importance du suivi de la maladie.

Pour les diabétiques, par exemple, on sait l’importance du suivi de la maladie, de l’équilibre glycémique et de surveillance d’autres facteurs comme le taux de cholestérol, la tension artérielle, le poids… Car les complications ne sont pas rares et peuvent être lourdes, au niveau des reins, des yeux, des artères, du cœur… Un accompagnement éclairé et motivant est gage de moindres risques. De même pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale, une bonne prise en charge permet de ralentir l’évolution de la maladie, de maintenir le plus longtemps possible un fonctionnement suffisant  des reins sans recourir à des traitements plus lourds (dialyse, greffe rénale).

Le trajet de soins a pour objectif d’assurer une prise en charge «sur mesure», un suivi de qualité, pour lequel le patient est étroitement associé.

 

Aussi un avantage financier

En tant que patient, le trajet de soins offre également un avantage financier:

Toutes les consultations chez le médecin de famille (même celles qui concernent d’autres troubles que le diabète) et chez le médecin spécialiste avec lequel le contrat a été passé (c’est-à-dire le diabétologue pour le patient diabétique et le néphrologue pour le patient atteint d’insuffisance rénale) sont intégralement remboursées par la mutualité pendant toute la durée du trajet de soins (2). Exemple: la consultation chez un diabétologue qui pratique le tarif officiel est de 37,81 euros. Avec un contrat trajet de soins: la mutualité rembourse 37,81 euros au patient qui n’aura donc rien déboursé. Sans contrat trajet de soins: la mutualité rembourse 23,86 euros. Le ticket modérateur de 13,95 euros reste à charge du patient.

Le matériel spécifique (par exemple selon les cas: glucomètre, tigettes, tensiomètre…) est gratuit sur la base d’une prescription médicale et à certaines conditions (quantité maximale de tigettes, marques d’appareils faisant partie d’une liste de matériels remboursés à 100%).

D’éventuelles consultations auprès de diététiciens, de podologues et d’éducateurs en diabétologie peuvent être prises en charge. Elles seront fonction des trajets de soins spécifiques.

Quant aux médecins, ils recevront annuellement chacun un honoraire supplémentaire de 80 euros par patient ayant conclu un contrat trajet de soins avec eux.

Globalement, on estime que la Belgique compte quelque 70.000 diabétiques et 6.000 insuffisants rénaux. Tous sont potentiellement concernés par cette nouvelle mesure. Cependant, les patients actuellement suivis par conventions au sein d’un centre de référence peuvent poursuivre leur suivi, même s’ils entrent dans les critères pour les trajets de soins. Ils devront toutefois opérer un choix entre les deux systèmes dès 2010. Précisons enfin que les patients qui ont un passeport du diabète peuvent continuer à utiliser leur passeport et bénéficier des droits ouverts par celui-ci, tout en s’inscrivant dans la dynamique des trajets de soins qui leur ouvre des droits supplémentaires.

Catherine Daloze

(1) Ce dossier, confié au médecin généraliste de son choix, regroupe et centralise tout ce qui concerne la santé du patient. Il permet notamment une meilleure vue d’ensemble de son état de santé. Plus d’informations dans le dépliant gratuit de la Mutualité chrétienne ‘Le dossier médical global’, disponible auprès de votre conseiller mutualiste ou sur simple demande au numéro d’appel gratuit de la MC, le 0800 10 9 8 7. Le dépliant est aussi téléchargeable sur www.mc.be.

(2) Attention: la mutualité ne rembourse que le tarif officiel de la consultation. Si le médecin réclame plus que le tarif officiel (parce qu’il n’est pas conventionné), le supplément éventuel restera à charge du patient.

 

Plus d’infos: contactez votre médecin de famille, votre conseiller mutualiste ou surfez sur le site de la MC: www.mc.be/trajetdesoins

 


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