Conseils pratiques
(21 mai 2009)
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facturer le médecin pour une consultation?
(7 octobre 2010)
L’attestation de soins,
un outil stratégique
Les attestations de soins utilisées par la Mutualité pour rembourser les
membres peuvent connaître une deuxième vie et servir de source
d’informations pour améliorer les soins de santé. Tout en garantissant
le respect de la protection de la vie privée des patients.
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© Jürgen Doom |
Les
“attestations de soins donnés”, ces feuillets orange, verts, bleus,
blancs… glissés dans les boîtes aux lettres de la Mutualité, circulent
chaque année par dizaines de millions. Une armée de collaborateurs se
charge dans tous les bureaux des mutualités de lire et d’encoder ces
données jour après jour. Viennent en outre s’y ajouter les factures
électroniques des hôpitaux, des laboratoires, des pharmacies, des
praticiens de l’art infirmier à domicile… Ce qui représente, pour la
seule Mutualité chrétienne, plus d’un million de lignes de facturation
par jour en moyenne. Soit pour toutes les mutualités réunies un petit
milliard de lignes par an. Une telle ligne de facturation renferme tout
d’abord le code de la prestation de soins: une consultation chez le
médecin généraliste, une obturation dentaire, une séance de kiné, la
délivrance d’une boîte de médicaments anti-cholestérol, une intervention
pour des varices… Elle comporte également des informations sur le lieu
et le moment où les soins ont été dispensés et par qui, ainsi que le
montant des remboursements et des quotes-parts personnelles du patient.
Un trésor caché
Si ces données de
facturation ne contiennent pas d’informations sur le diagnostic ou
l’affection dont souffre le patient, elles constituent tout de même une
source importante d’informations. Il est ainsi possible, sur la base de
ces données, de suivre l’évolution de la consommation d’antibiotiques
dans notre pays, ou de tranquillisants chez les résidants en maison de
repos, de vérifier combien de temps s’écoule avant qu’une prothèse de
hanche ne soit remplacée, ou quels sont les différents traitements
entrepris après une amputation mammaire. Il s’agit d’informations
sensibles qu’il convient de gérer avec la plus grande prudence. Au sein
de la Mutualité, l’accès à cette banque de données anonymisées est
strictement régulé.
Ce trésor caché
renferme donc nombre d’informations pertinentes pour la bonne gestion de
notre système de soins de santé. Elles viennent, de façon sécurisée et
cryptée, en appui à la politique de santé.
Un échantillon de 1 sur 40
Pour mener à bien
cette politique, il ne faut pas nécessairement disposer d’informations
sur les dix millions de Belges qui bénéficient de l’assurance soins de
santé. Pareille banque de données serait d’ailleurs difficile à manier
compte tenu de sa taille. Il a dès lors été demandé à chaque mutualité
d’extraire de façon aléatoire les données d’une personne sur quarante
selon une clé secrète. Mais avant de transmettre les données, le numéro
de Registre national des personnes concernées a été crypté une première
fois. Un organisme intermédiaire indépendant collecte ces banques de
données, encrypte une deuxième fois le numéro d’identification selon une
autre clé secrète, et ce n’est qu’alors que les données sont mises à
disposition pour les recherches. Elles sont plus précisément livrées à
l’Agence intermutualiste qui assure la gestion technique de
l’échantillon. À l’heure actuelle, les données de 2002 à 2007 sont déjà
disponibles.
Un partenariat efficace
La mise en place et
la gestion de l’échantillon permanent se font en collaboration avec six
partenaires de la politique de santé: l’Institut national d’assurance
maladie-invalidité (INAMI), les Services publics fédéraux (SPF) Santé
publique et Affaires sociales, le Bureau fédéral du plan, le Centre
fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) et l’Institut scientifique
de santé publique (ISP). La Commission de la protection de la vie privée
est également associée à la gestion.
Grâce à cette
nouvelle source d’informations, les gestionnaires de notre système de
soins de santé pourront fonder leurs décisions sur des informations
fiables.
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